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Un laser pour mesurer la pollution par particules à Paris

Un laser permettant de mesurer les quantités et les mouvements des micro-particules présentes dans l'atmosphère parisienne, a été présenté par la mairie de Paris, qui en a financé le développement. Il s'agit, a expliqué l'adjoint (Vert) de Bertrand Delanoë chargé de l'Environnement Yves Contassot, de "mieux connaître les phénomènes chimiques en matière de particules très fines qui rentrent dans notre corps, vont s'incruster dans nos alvéoles pulmonaires et éventuellement être à l'origine de maladies respiratoires, voire de cancers".

La circulation automobile, mais aussi les solvants - par exemple de peinture - sont à l'origine de la prolifération de ces aérosols (particules liquides ou solides en suspension dans l'air). La Ville, a expliqué l'adjointe à la Recherche Danièle Auffray, a participé, à hauteur de 20.000 euros, à l'élaboration, par le laboratoire des Sciences du Climat et de l'environnement (dépendant du CEA et du CNRS) d'un programme appelé LISAIR (Lidar pour la surveillance de l'air). Il est basé sur la mise en oeuvre d'un Lidar, fonctionnant sur le principe du radar et combinant rayon laser et télescope. "Le rayon laser est diffusé par les particules de l'air et renvoyé par télescope : plus on a de particules, plus on a de lumière", a expliqué l'expert du CEA Patrick Chazette.

L'avantage, a-t-il expliqué, est "de ne pas perturber le milieu alors qu'habituellement, on prélève les particules pour les compter, au risque d'en modifier les caractéristiques et d'en perdre". La technologie Lidar, venue de Etats-Unis, est utilisée notamment pour évaluer le trou d'ozone. Pour LISAIR, elle a été adaptée afin de détecter des polluants particulaires très bas, alors que les Lidars ordinaires ne peuvent voir qu'à partir de 600 mètres d'altitude, a précisé le chercheur. Embarqué à bord d'une camionnette, un Lidar est expérimenté dans les rues de la capitale. "On va regarder comment se répartit la pollution particulaire en fonction des rues, des étages, des bâtiments, des heures du jour", a dit le Dr Chazette.

AFP

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