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Lancement d'un essai de thérapie cellulaire de grande ampleur

L'Assistance publique-hôpitaux de Paris et la société américaine Genzyme Biosurgery ont annoncé le lancement d'un vaste essai de thérapie cellulaire réalisé à partir de cellules prélevées sur les malades, afin de développer un traitement contre l'insuffisance cardiaque sévère. Cet essai, qui se déroulera en Europe et en Amérique du nord, portera sur 300 patients. Il découle du succès du premier essai mondial mené en France sur dix malades, sous la direction du Pr Philippe Menasché, chirurgien-cardiaque à l'hôpital Georges Pompidou, à Paris. Les premiers résultats de cet essai avaient été publiés le 27 janvier 2001 dans la revue The Lancet. La technique consiste à prélever sur le muscle de la cuisse du malade des cellules dormantes capables de régénérer de nouvelles cellules musculaires, de les mettre en culture, puis de les réinjecter en masse - on en compte alors 800 à 900 millions - directement dans les zones du coeur qui ont été détruites par la maladie cardiaque. Sur les dix malades qui, à ce jour, ont bénéficié de cette technique, neuf sont en bonne santé et un est mort d'un accident vasculaire cérébral, a indiqué mardi devant la presse le Pr Menasché."Ce programme de thérapie du coeur est le plus important au monde (...) et l'insuffisance cardiaque est la maladie la plus coûteuse en Europe et aux Etats-Unis", a souligné le président de Genzyme, Duke Collier.Plus de 20 millions de personnes souffrent d'insuffisance cardiaque dans le monde et, dans la moitié des cas, cette maladie fait suite à un infarctus du myocarde qui provoque une nécrose plus ou moins étendue du muscle cardiaque. C'est précisément parce que ces cellules du coeur ne possèdent pas de capacité de régénération que les chercheurs et les cardiologues ont eu l'idée de prélever d'autres cellules capables, elles, de redonner vie à la partie du coeur lésée. En France, environ 500.000 personnes souffrent d'insuffisance cardiaque et 120.000 nouveaux cas apparaissent chaque année, estime le Pr Menasché. Ce traitement encore expérimental ne va probablement pas remplacer la greffe du coeur mais, destiné à traiter des insuffisances cardiaques gravissimes, il pourrait s'adresser à des patients pour lesquels la greffe du coeur est contre-indiquée ou pour lesquels un pontage n'est plus possible. Selon le Pr Menasché, "10% de ces insuffisances cardiaques sont graves et répondent mal au traitement" et pourraient donc bénéficier de cette "alternative thérapeutique". L'essai devrait débuter au début du mois d'octobre. Les cellules qui seront utilisées seront produites à l'hôpital Saint-Louis, à Paris, ainsi que dans les laboratoires de Genzyme Biosurgery, à Cambridge, près de Boston (Etats-Unis). La firme Genzyme - une des cinq premières sociétés de biotechnologie dans le monde - concentre ses recherches sur les maladies orphelines, les autogreffes de tissus et les traitements et vaccins anti-cancéreux.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/020730/202/2p133.html

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