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L'initiative qui désengorge les urgences

Certaines expériences pilotes, créées pour réduire les coûts et désengorger les services hospitaliers saturés fonctionnent à merveille et pourraient révolutionner à terme notre système de santé. C'est le cas du service d'accueil médical initial (Sami), mis en place en avril dernier à Vincennes, Saint-Mandé et Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Selon nos informations, ce Sami marche si bien qu'il va faire des petits dans cinq autres secteurs du Val-de-Marne et devrait être mis en place dans d'autres départements. Le principe ? Des médecins généralistes accueillent les patients les dimanches, jours fériés et soirs de semaine au sein d'un cabinet classique et sécurisé. Après s'être tournés vers les urgences traditionnelles par l'intermédiaire du 15, les patients, dont la pathologie n'implique pas d'hospitalisation, sont redirigés vers le Sami. D'autres malades peuvent se présenter d'eux-mêmes, sans rendez-vous. « Grâce à ce nouveau système, les patients bénéficient d'un service de médecine à des horaires inhabituels avec peu d'attente, près de chez eux et dans des conditions plus sereines qu'aux urgences, explique le docteur Jacques Lange, président du Conseil de l'ordre des médecins du Val-de-Marne, qui travaille depuis près de cinq ans sur le sujet. Quant aux médecins, le Sami leur permet d'exercer dans de meilleures conditions que dans l'ancien système de garde. Ils travaillent en sécurité, au chaud et ne se fatiguent pas sur les routes. Et, en plus, on fait des économies au système de santé. » De fait, le docteur Olivier Durel, responsable du premier Sami installé à Vincennes, tire un bilan très positif de ces premiers mois de fonctionnement : « Nous avons déjà reçu plus de 620 patients. C'est un moyen simple et souple pour répondre à l'attente de la population. » Les communes qui désirent mettre en place un Sami doivent s'engager à mettre à la disposition des médecins un local sécurisé équipé du téléphone. « Si vous voulez mettre en place ce service, contactez-nous et on fera un bout de chemin ensemble », annonce le président du Conseil de l'ordre. Outre Choisy-le-Roi et Thiais qui ont déjà prévu d'ouvrir leur Sami dès février prochain, d'autres communes se disent séduites. « Cinq Sami vont ouvrir leurs portes l'année prochaine, prévoit le docteur Lange. Ce système devrait s'exporter dans les autres départements, en particulier dans les milieux urbains auxquels il est parfaitement adapté. »

Parisien : http://jdj.leparisien.com/jdj/Mon/VIE/3638883.htm

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