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L'Hadopi a des effets dissuasifs sur le téléchargement illégal

Six mois après l’envoi des premiers mails d’avertissement aux internautes pris en flagrant délit de téléchargement illégal, l’Hadopi mesure ses premiers effets. La Haute autorité a dévoilé la deuxième vague de son étude sur la pratique et la perception des Français en matière de consommation illégale de biens culturels. Selon cette étude, l’effet-Hadopi commence à se faire sentir. «Un internaute sur deux considère que la «mise en place de l’Hadopi est une bonne initiative», affirme l’étude qui a sondé 1.500 internautes durant le mois d’avril. Cette adhésion concerne davantage les femmes (54 % vs 50 % en moyenne) et les CSP- (56 %). En revanche, près d’un tiers des internautes ne se prononcent pas.

L’envoi des premiers mails d’avertissement, le 1er octobre dernier, aurait activé la peur du gendarme. Sur les 7 % des internautes ayant été concernés par ces mails directement ou indirectement (soit qu’eux-mêmes ou un membre de leur entourage a reçu une recommandation de l’Hadopi), 50 % affirment avoir arrêté leur «comportement illégal» et 22 % reconnaissent agir avec davantage de modération. Au total, selon ces données, 72 % des sondés téléchargent moins voire plus du tout grâce à la riposte graduée, ce qui constitue un cinglant démenti pour tous ceux qui dénoncaient une loi "inapplicable" ou "liberticide".

Toutefois, l’étude ne précise pas à quel secteur profite cette modification (musique, cinéma, livre ?), pas plus qu’elle ne la quantifie d’ailleurs (la modification des comportements est-elle une réduction des fichiers téléchargés ? Des sites illégaux visités ? S’agit-il d’une nouvelle façon de chercher des contenus illégaux ?). A noter également : 25 % des internautes ayant reçu un avertissement (ou un de leurs proches) n’ont pas changé leurs habitudes.

«Hadopi n’est pas une réforme facile mais juste. Le temps du statu quo est révolu», a prévenu Marie-Françoise Marais. La présidente de l’Hadopi a toutefois rappelé que «le but de l’institution n’était pas de réprimer mais d’expliquer». «Depuis le début, nous considérons que la riposte graduée est un processus de pédagogie et de responsabilisation», a-t-elle rappelé.

PC INpact

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