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L'Europe en dirigeable pour étudier le lien entre pollution et réchauffement climatique

Pendant vingt semaines, un dirigeable survolera l'Europe du nord au sud avec à son bord scientifiques et matériel d'analyse. Le but ? Mieux caractériser la pollution de l'air pour permettre d'émettre certaines préconisations. Lancé le 4 mai 2012 en Allemagne, ce zeppelin traversera la France courant juillet. Cette campagne unique en son genre s'inscrit dans le cadre du projet PEGASOS 1 qui vise à mieux comprendre les mécanismes liant pollution de l'air et changement climatique. Financé par la Commission européenne, il implique 16 pays dont la France, présente à travers trois laboratoires rattachés au CNRS et aux universités Claude Bernard Lyon 1, Pierre et Marie Curie, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et Joseph Fourier - Grenoble 1.

Les pays européens ont tous des politiques de réduction et de maîtrise des émissions atmosphériques, améliorant ainsi la qualité de l'air. Mais une des inconnues majeures porte actuellement sur les mécanismes exacts entre qualité de l'air et changement climatique. Le projet PEGASOS a pour objet de lever ce voile à l'échelle européenne.

Pour cela, une campagne unique en son genre vient de débuter le 4 mai 2012. Pendant vingt semaines, scientifiques et matériel de mesure survoleront l'Europe dans un ballon dirigeable de la société allemande Zeppelin Luftschifftechnik GmbH & Co KG. Ils traverseront seize pays dont l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Finlande et la France (dont le sud-est, en juillet). Le zeppelin fera une halte à Lyon du 11 au 13 juillet. Les mesures du dirigeable seront alors croisées avec celles réalisées au sol par le LIDAR 2 du Laboratoire de spectrométrie ionique et moléculaire (LASIM, CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1).

Durant toute la campagne, les mesures à bord du dirigeable seront couplées avec des mesures simultanées au sol. Les données collectées permettront de mieux décrire les panaches de pollution atmosphériques présents au-dessus de l'Europe et leur évolution lors de leur transport. Plus précisément, les scientifiques tenteront de quantifier les interactions et rétroactions entre pollution atmosphérique et changement climatique, de perfectionner les outils numériques de simulations de qualité de l'air et d'évolution climatique et de fournir des préconisations pour de futures réglementations européennes.

CNRS

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