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L'Enzalutamide : une nouvelle arme contre le cancer avancé de la prostate

En général, le cancer de la prostate hormono-dépendant répond bien aux médicaments agissant sur le taux de testostérone et bloquant les récepteurs d'androgènes. Mais malheureusement, ce type de cancer finit souvent par devenir hormono-résistant, ne répondant plus aux traitements.anti-androgéniques classiques, comme le bicalutamide.

Mais une étude américaine en "double aveugle", contre placebo, portant sur 1 200 personnes, vient de montrer que l'enzalutamide, un nouveau type d'anti-androgène qui bloque la voie de signalisation des récepteurs, améliorait nettement l'espérance de vie des malades devenus résistants aux traitements classiques. La survie globale médiane de ces malades a en effet atteint 18 mois et demi avec l'enzalutamide, contre 13,6 mois pour les patients sous placebo. En outre, les malades sous enzalutamide avaient un risque de décès diminué de 37 % par rapport à ceux sous au placebo.

Cette nouvelle molécule se prend par voie orale, une seule fois par jour, et agit de manière plus subtile que les anti-hormonaux classiques car elle fait preuve d'une plus grande affinité avec les récepteurs d'androgènes.

Comme le souligne le co-auteur de cette étude, Thomas W. Flaig, "Jusqu'à présent, on considérait que le cancer de la prostate avait deux phases bien distinctes, la première caractérisée par une hormono-dépendance et la deuxième marquée par une hormono-résistance nous obligeant à recourir à des chimiothérapies plus lourdes et agressives. Cette étude montre qu'il faut revoir cette classification et prouve que les traitements anti-androgènes ciblés restent indiqués et efficaces même dans les cas de cancers avancés de la prostate."

Flaig poursuit en soulignant que "Nous connaissons actuellement un véritable tournant en matière de traitements du cancer de la prostate et l'Enzalutamide en est l'illustration. Il va falloir maintenant apprendre à utiliser au mieux ce nouveau médicament, en association thérapeutique avec la demi-douzaine de nouvelles molécules actuellement à l'essai sur l'homme et qui seront disponibles d'ici 5 ans."

Article rédigé par Mark FURNESS pour RTFlash

NEJM

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