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L'électricité photovoltaïque européenne fait le plein d'énergie

Selon le baromètre publié le 11 mai par l'Observatoire des énergies renouvelables (Observ'ER), la filière photovoltaïque "est devenue en Europe la première filière électrique renouvelable en puissance nouvellement installée". Selon Observ'ER, 13.023 mégawatts (1 MW= 1 million de Watts) ont été installés dans l'Union européenne au cours de l'année 2010 contre 5.918 MW l'année précédente.

Cette forte progression, qui atteint 120 %, permet aux européens de posséder désormais un parc d'une puissance de 29.327 MW ou plus exactement de mégawatts-crête (MWc) car, en matière d'électricité solaire, il convient de se référer à cette unité de mesure qui indique la puissance maximum que peut atteindre un panneau solaire lorsqu'il est exploité dans les meilleures conditions d'exposition et d'ensoleillement. Si l'on considère qu'une tranche de centrale nucléaire française délivre généralement une puissance de 1 300 MW, la puissance photovoltaïque européenne représente actuellement l'équivalent de 22 réacteurs atomiques.

Si c'est en Europe que sont posés aujourd'hui plus de 80 % des panneaux photovoltaïques, le reste du monde n'est pas en reste. L'engouement pour l'électricité solaire se vérifie également au Japon par exemple qui a installé, l'an dernier, 1 gigawatt (1GW = 1 milliard de Watts) de nouveaux panneaux alors que l'archipel n'en avait implanté que 483 mégawatts en 2009.

Il faut noter au passage que ce bond des installations solaires niponnes a été enregistré avant la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les Etats-Unis, de leur côté, ont ajouté quelque 800 MW en 2010 (contre 473 MW en 2009). E la Chine s'y met aussi. Alors qu'elle réservait jusqu'à présent l'essentiel de sa production à l'exportation, elle a décidé dorénavant d'équiper son propre territoire. Du coup, sa puissance solaire fait également un bond de 160 MW installés en 2009 à 400 MW l'année suivante.

L'année 2010 n'ayant pas connu de catastrophe nucléaire, il ne faut pas chercher l'explication de cette envolée dans la peur qu'inspirerait l'électricité issue de l'atome. En revanche, et le baromètre d'Observ'ER le pointe, "cette croissance, beaucoup plus importante qu'attendu, s'explique par de nouvelles baisses significatives des coûts d'installation". Et de citer l'exemple du marché allemand qui, selon l'association allemande de l'énergie solaire BSW, a vu le prix des dispositifs en toitures passer de 4.000 euros par kilowatt (kw) en moyenne en 2009 à moins de 3.000 euros début 2010, puis autour de 2.550 euros début 2011.

La Tribune

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