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L'Atlantique entre dans sa phase cyclonique la plus intense

Dans le sillage de Katrina, une des pires catastrophes naturelles à frapper les Etats-Unis, la saison cyclonique entre dans sa phase la plus intense et les spécialistes prédisent d'autres ouragans tout aussi dangereux. Si la saison des cyclones a été particulièrement agitée en 2004 avec quatre ouragans frappant la Floride en six semaines entre août et septembre, la possibilité existe que des Etats comme le Mississippi ou la Louisiane, dévastés par Katrina, soient à nouveau frappés par un ouragan à court ou moyen terme. Selon les derniers pronostics de William Gray, un expert de l'université du Colorado, il y a 75 % de probabilités qu'un autre cyclone frappe les Etats-Unis ce mois-ci. "Les mauvaises nouvelles continuent" a indiqué le météorologiste dans son dernier rapport.

La saison 2005 a été particulièrement atypique et jamais auparavant autant de cyclones ne s'étaient formés aussi tôt dans la saison, dont deux en juin, le premier mois de la saison cyclonique- qui va jusqu'en novembre - ni avec autant d'intensité. Deux cyclones Dennis et Emily en juillet ont atteint la catégorie 4 sur l'échelle Saffir-Simpson, qui en compte 5. Fin août, la moyenne habituelle est généralement de quatre tempêtes tropicales et deux ouragans, mais dès la première semaine de septembre, 15 tempêtes et une demi-douzaine d'ouragans, soit trois fois plus que la moyenne, se sont déjà formés dans la région Atlantique. Selon Gray, 90 % de l'activité cyclonique se déroule entre août et octobre et particulièrement en octobre.

Pour sa part Kerry Emanuel, un expert de l'Institut Technologique du Massachusetts (MIT) estime que les effets du réchauffement, naturel ou artificiel, de la planète, qui forme le combustible des ouragans, se font particulièrement sentir dans l'intensité des cyclones et peut-être aussi dans leur fréquence. Selon une étude qu'il a publiée récemment, portant sur quelque 500 tempêtes dans l'Atlantique et quelque 800 autres dans le Pacifique entre 1950 et 2004, les ouragans sont de plus en plus violents et durent plus longtemps. "On relève une tendance générale à la hausse, particulièrement dans les dernières 30 ou 40 années" relève-t-il. Il note également qu'il existe une corrélation entre cette intensification et les températures de plus en plus élevées des océans et prédit qu'à l'avenir ce réchauffement pourrait augmenter le "potentiel destructeur des cyclones tropicaux".

Wanadoo

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