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L'aspirine limite bien les risques de cancer du colon

Après plus de cent cinquante ans de bons et loyaux services pour lutter contre la douleur, la fièvre, et plus globalement l'inflammation, on ne finit pas de découvrir les effets de l'aspirine. On connaissait déjà ses résultats à petite dose dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. On soupçonnait également ses effets dans la prévention de nombreux cancers - colon, sein, prostate, bouche, gorge, oesophage, estomac.

Une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) confirme qu'une prise régulière de médicament, à raison de plus de deux comprimés par semaine (dosés à 325 mg) sur plus de dix ans réduirait le risque d'apparition de cancer du colon, l'une des tumeurs malignes les plus fréquentes au monde. Revers de la médaille, les doses recommandées sont susceptibles de provoquer des saignements gastriques ou intestinaux. On soupçonnait déjà depuis plusieurs années que l'aspirine était à même de réduire le risque de survenue du cancer colique, mais c'est la première fois qu'une étude démontre les effets positifs de l'aspirine sur une longue période, à la condition d'en prendre plus de deux comprimés par semaine.

Ce travail a été mené par l'équipe du Dr Andrew Chan, de l'Ecole de médecine de Harvard et de l'hôpital général du Massachussets (Boston), qui a suivi durant vingt ans, près de 83 000 femmes, enrôlées dans la grande Nurse's Health Study. Neuf cent soixante-deux d'entre elles ont développé une telle tumeur au cours de cette période. Comparé à des femmes qui disaient n'en avoir jamais pris, le risque relatif de cancérisation était de 10 % plus élevé chez celles qui en avaient absorbé une demi-dose à une dose et demie par semaine. Il était en revanche 11 % plus bas chez les consommatrices hebdomadaires de deux à cinq tablettes, 22 % moindre chez celles qui en prenaient de six à 14 par semaine et 32 % moins élevé chez les «accros», à plus de 14 par semaine, soit deux par jour tous les jours de l'année ! Cela semble démontrer que les femmes qui prenaient les plus fortes doses d'Aspirin bénéficiaient d'une réduction d'environ 30 à 35 pour cent du risque, comparativement aux femmes qui ne prenaient pas le médicament, a déclaré le Dr Chan, spécialiste en gastro-entérologie au Massachusetts General Hospital de Boston. Un sous-ensemble de participantes à l'étude ayant pris la plus forte dose de ces médicaments, de façon régulière, pendant 10 ans, a réduit de plus de moitié son risque de cancer du côlon, a-t-il ajouté.

JAMA

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