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L'Amérique pourrait relancer la conquête spatiale

La Lune ou Mars? la NASA et d'autres agences américaines travaillent avec la Maison Blanche sur un programme d'exploration spatiale ambitieux après plusieurs décennies de missions habitées confinées à l'orbite terrestre. Les autorités concernées ont commencé à travailler sur le nouveau projet en juillet. "Le travail est en cours et va continuer", a déclaré Glenn Mahone, porte-parole de l'agence spatiale américaine. La Maison Blanche et la NASA refusent d'évoquer leur projet en détail. Des partisans de la conquête spatiale spéculent depuis des semaines sur la possibilité d'une annonce par le président George W. Bush à l'occasion du centenaire du premier vol des frères Wright, le 17 décembre prochain. "Je pense que nous devons continuer à avancer", souligne Everett Gibson, un scientifique de la NASA qui a étudié des roches lunaires et une météorite martienne qui pourrait contenir des traces d'une vie passée. M. Gibson participe au projet "Beagle 2", un atterrisseur britannique qui doit se poser sur la planète rouge le jour de Noël après avoir été largué par le sonde de l'Agence spatiale européenne "Mars Express". Deux robots d'exploration de la NASA, "Spirit" et "Opportunity", doivent arriver de leur côté sur Mars en janvier. La catastrophe de Columbia a contribué à ouvrir le débat sur le fait de savoir si la NASA devait limiter son horizon à ses navettes spatiales et à la Station spatiale internationale (ISS). La navette Columbia s'est désintégrée lors de son retour sur Terre le 1er février, provoquant la mort de ses sept astronautes. La commission qui a enquêté sur l'accident a préconisé une mission spatiale sur le long terme clairement définie, un grand projet tel que l'on n'en a pas vu aux Etats-Unis depuis trois décennies et la fin du programme Apollo en 1972. M. Gibson est partisan d'un retour de l'homme sur la Lune puis d'une mission habitée vers Mars. "La Lune peut être utilisée comme un terrain de mise au point pour nous permettre de travailler plus efficacement sur Mars", a-t-il expliqué cette semaine. La Lune a l'avantage de se trouver à trois jours de vol de la Terre alors qu'il faudrait au moins six mois pour gagner Mars. Des observatoires pourraient être construits sur la Lune et des mines y être créées pour recueillir de l'hélium 3, ensuite transformé en carburant à fusée pour regagner la Terre. Le parlementaire Bart Gordon, qui siège à la commission scientifique de la Chambre des représentants, prône également un retour de l'homme sur la Lune. Il estime qu'un programme martien habité demanderait une trop longue préparation pour pouvoir maintenir l'intérêt du Congrès et des Américains. La Lune en revanche, "est un objectif atteignable dans un délai raisonnable". Mais pour Robert Zubrin, président de la Mars Society, le vrai défi est d'envoyer l'homme sur la planète rouge. "Comment inspirer les jeunes aujourd'hui avec des exploits que leurs grands-parents ont déjà accomplis?", dit-il en référence aux missions lunaires Apollo. Même les astronautes de la NASA sont divisés sur la question. Revenu récemment de l'ISS, Edward Lu est partisan d'un programme lunaire alors que son remplaçant dans la station, Michael Foale, rêve de Mars.

AP : http://fr.news.yahoo.com/031205/5/3j6wg.html

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