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L'acupuncture efficace, même dans les services d'urgence…

Même en situation d’urgence, l’acupuncture a son rôle à jouer : l’efficacité immédiate de l’acupuncture, utilisée depuis plus de 2 millénaires en médecine chinoise pour prendre en charge la douleur, est révélée par cette étude.

La thérapie est confirmée comme une alternative à part entière, sûre et efficace, aux antidouleurs. Ces nouvelles données, issues du plus large essai contrôlé randomisé jamais mené sur l’acupuncture dans les services d’urgence, illustrent un nouvel exemple de recours possible voire souhaitable aux thérapies non-médicamenteuses.

L’équipe de la RMIT University (Melbourne) a mené cet essai contrôlé randomisé chez 528 patients souffrant de lombalgie aiguë, de migraine aiguë, ou même d’entorse à la cheville qui se sont présentés en service d’urgence. Ces patients ont caractérisé leur niveau de douleur comme > 4 sur une échelle d’évaluation en 10 points puis ont été assignés à recevoir l’un des 3 traitements : l’acupuncture seule, l’acupuncture + pharmacothérapie ou pharmacothérapie seule. 48 heures plus tard, la grande majorité des participants a jugé son traitement efficace et 82,8 % des patients du groupe acupuncture seule a déclaré qu’ils souhaiteraient si besoin recevoir le même traitement.

Cette étude, menée en Australie, où l’acupuncture est plus largement et systématiquement pratiquée, suggère ainsi que l’acupuncture est aussi efficace que les médicaments contre la douleur et apporte un soulagement à long terme aux patients souffrant de douleur aiguë au point de se rendre aux urgences.

Cependant, l’étude confirme aussi qu’aucun traitement -parmi les 3- ne parvient à éliminer totalement la douleur… Or, rappellent les auteurs, la douleur est non seulement la cause la plus fréquente d’arrivée aux urgences mais une priorité dans la gestion du patient aux urgences.

Si l’acupuncture est largement utilisée par les praticiens de ville pour traiter la douleur, elle reste trop rarement utilisée dans les services d’urgence des hôpitaux. L’idée ici est donc d’appeler à l’intégrer dans la panoplie des options de prise en charge de la douleur afin de réduire au maximum le recours aux opioïdes tels que la morphine, qui entraînent un risque de dépendance en cas d’utilisation à long terme.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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