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L'activité physique diminue le risque de cancer du sein

Plus l'activité physique est importante, plus le risque de cancer du sein diminue, dès lors qu'il s'agit d'une activité physique soutenue, selon les résultats d'une étude conduite sur 100.000 femmes en France. Les femmes qui déclarent 14 heures ou plus de léger ménage par semaine voient une diminution modérée du risque de cancer du sein, "de l'ordre de 18 %", comparée à celles n'ayant pas une telle activité, indique l'Inserm. Françoise Clavel-Chapelon (directrice de recherche Inserm-Institut Gustave Roussy) et son équipe montrent non seulement que la quantité d'heures d'activités physiques est importante mais également que l'intensité de l'activité influe de manière primordiale sur le risque de cancer du sein.

Ainsi, chez les femmes qui déclarent 5 heures hebdomadaires ou plus d'activités de loisirs à intensité soutenue, la diminution du risque de cancer du sein est plus marquée (de l'ordre de 38 %) par rapport aux femmes sans activité physique. Une activité légère nécessite une dépense d'énergie au plus égale à trois fois celle au repos (assis à ne rien faire). Cuisiner, faire du ménage léger, du yoga sont classés comme des "activités légères". Une activité soutenue correspond au moins à six fois la dépense d'énergie au repos, par exemple le jogging (jusqu'à 8 fois l'énergie au repos), la natation (de 4 à 11 fois), le vélo (de 4 à 10 fois), les arts martiaux (10 fois), le squash (12 fois).

Selon ces résultats publiés dans le numéro de janvier de Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, la baisse du risque associée à une activité physique soutenue est également présente chez les femmes considérées comme "à risque de cancer du sein" : en surpoids, sans enfants, utilisatrices de traitements hormonaux substitutifs ou ayant un antécédent familial de cancer du sein.

En conclusion, les auteurs soulignent que "la pratique régulière d'une activité physique soutenue favorise une baisse non négligeable du risque de cancer du sein, même chez les populations présentant des antécédents familiaux ou d'autres facteurs de risque de cancer du sein".

Ces résultats paraissent "essentiels en terme de santé publique, selon Françoise Clavel-Chapelon, car ce cancer représente plus du tiers des cancers féminins et correspond à 10.000 décès par an environ". Le bénéfice de l'activité physique dans la diminution du risque de cancer du sein était déjà établi et l'étude visait à définir plus précisément l'intensité, la fréquence et le type d'activités bénéfiques. L'étude de cohorte prospective E3N, menée depuis 1990 par Françoise Clavel-Chapelon porte sur les facteurs de risque de cancer parmi près de 100.000 femmes affiliées à la MGEN (Mutuelle Générale de l'Education Nationale) nées entre 1925 et 1950.

Inserm

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