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L'accélération du réchauffement et de la montée du niveau des océans se confirment

Un groupe des climatologues australiens et américains a établi que les océans mondiaux avaient vu leur température augmenter plus rapidement au cours des 40 dernières années du vingtième siècle que ne l'indiquaient les études précédentes, selon les données des scientifiques publiées dans le magazine américain Nature.

"Nous avons constaté que le réchauffement de l'océan mondial avait été de 50 % plus rapide entre 1961 et 2003 qu'on ne le pensait auparavant", estime l'auteure de l'étude Catia Domingues qui estime à 1,5 mm par an le rythme de progression du niveau des mers depuis 50 ans, soit plus de 9 cm.

Il faut rappeler que, depuis 2000 ans, le niveau de la mer a été très stable, n'augmentant que de 0,1 mm par an par en moyenne. Mais la vitesse à laquelle monte le niveau de la mer s'accélère considérablement depuis deux siècles : il a monté de 2 cm durant le 18ème siècle, de 6 cm au 19ème siècle, et 19 cm au siècle dernier. Pour le XXIeme siècle, le GIEC prévoit une élévation comprise entre 18 cm et 59 cm.

Mais certains chercheurs considèrent que le GIEC n'a pas pris en compte la dynamique des glaces. Leur déplacement plus rapide que prévu, dû à l'eau provenant de la fonte, pourrait fortement accélérer leur disparition et donc la hausse du niveau des mers. Ce phénomène pourrait être responsable d'environ un tiers de la future élévation du niveau des mers, d'après Steve Nerem de l'Université du Colorado aux États-Unis. Ces prévisions alarmistes ont récemment été confirmées par l'Union européenne des géosciences qui estime pour sa part que la fonte des glaciers, la disparition des calottes glacières et le réchauffement des océans pourraient faire monter de 1,5 mètre le niveau des mers.

Une élévation d'un mètre du niveau des mers au cours de siècle provoquerait le déplacement de plusieurs centaines de millions de personnes, notamment en Asie. L'observation des océans nous permet d'évaluer précisément le changement climatique. Catia Domingues estime que l'océan conserve près de 90 % de l'énergie thermique, jouant en même temps le rôle de tampon thermique qui réduit l'effet du réchauffement climatique.

Nature

CSIRO

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