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Les jours du tableau noir sont comptés avec l'arrivée du tableau interactif

Depuis deux ans, le lycée Blaise-Pascal d'Ambert (Puy-de-Dôme) expérimente avec succès un tableau interactif qui, en conjuguant pédagogie et nouvelles technologies, pourrait bientôt remplacer le bon vieux tableau noir. "Avec l'arrivée de l'Activboard, l'attitude des élèves en classe a changé", affirme Michel Sauvade, 42 ans, professeur d'histoire-géographie qui fut l'un de ses premiers utilisateurs en France. "Les élèves participent plus au cours, dialoguent, débattent davantage, donc ils progressent" ajoute-t-il.

Ambert qui compte un lycée de 525 élèves pour 7.700 habitants, a été parmi les premières villes à s'équiper de l'Activboard avec Montpellier, Nice, Amiens et Besançon. Aujourd'hui 500 établissements primaires et secondaires disposent, dans une ou plusieurs salles, à l'emplacement du traditionnel tableau noir, d'un écran numérique de mêmes dimensions relié à un ordinateur, l'ensemble étant aux ordres du stylo électronique tenu par l'enseignant. Lorsqu'il écrit au tableau, ce dernier peut sauvegarder ses annotations et les faire réapparaître à la demande, par exemple, pour rappeler les points essentiels du cours précedent. Il peut aussi projeter sur le tableau des informations multimédias (photos, textes, vidéos) capturées sur Internet ou scannées à partir d'un support papier. "Nous sommes attentifs aux problèmes de droits lorsque nous exploitons un document tiré d'Internet ou d'un ouvrage imprimé, mais il faut savoir que notre utilisation est strictement limitée à l'enceinte de la classe", assure Nadine Françon, 30 ans, professeur d'histoire-géographie. Les élèves aussi se sont familiarisés à la présence de l'Activboard. Leur implication au cours est stimulée au moyen d'un boîtier électronique qui permet à chacun de répondre individuellement à une question posée par le professeur à l'ensemble de la classe. "On peut se corriger entre nous" explique une élève de seconde, qui dit apprécier "certains avantages" de l'Activboard. "Certains seulement car le dispositif permet aussi aux parents de consulter nos notes sur le site interne du lycée c'est pourquoi je ne leur ai pas donné trop de détails sur le tableau" ajoute-t-elle. "Les élèves ont rapidement dépassé l'aspect ludique, type jeu télévisé, du boîtier électronique pour réintégrer l'erreur dans le processus d'apprentissage", précise Michel Sauvade. "Chacun voit en temps réel s'afficher les réponses de ses camarades, constate qu'il n'est pas le seul à s'être trompé et, parfois, qu'il fait partie de la minorité dont la réponse est juste", ajoute-t-il.

De plus en plus d'enseignants se forment à l'Activboard. "Même les professeurs d'éducation physique sont demandeurs car ils se servent du tableau pour étudier et corriger un mouvement de sport", indique Michel Sauvade.

AFP

 

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