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La jeunesse des cellules de l'homme à sa naissance expliquée par un ver hermaphrodite

Une étude du CNRS à Lyon d'un petit ver hermaphrodite a permis de comprendre le mécanisme permettant à l'homme de naître "jeune", sans hériter des cellules de ses parents. Une avancée pouvant améliorer l'étude de maladies dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.

"Notre travail a consisté à visualiser le moment très précis où le vieillissement accumulé dans les cellules des parents est remis à zéro" avant la naissance, a déclaré le professeur Hugo Aguilaniu, responsable de l'étude au laboratoire de biologie moléculaire du CNRS à l'Ecole Normale Supérieure (ENS) de Lyon.

Publiée récemment dans la revue spécialisée anglaise "Aging Cell" ("Cellule Vieillissante"), "l'étude a mis en évidence dans le processus de reproduction très rapide d'un ver hermaphrodite baptisé C-Elegans un rajeunissement brutal de ses ovules lors de leur maturation et avant leur fécondation".

Ce mécanisme s'explique, selon le scientifique, par l'activation d'"un ensemble d'enzymes", qui remplacent dans les ovules "les vieilles protéines héritées du parent" par "d'autres toutes neuves" pour le futur embryon. "Cette découverte est essentielle car, dans ce mécanisme, il y a des solutions à découvrir pour prévenir chez l'homme des maladies dégénératives liées au vieillissement comme le cancer, Alzheimer ou Parkinson, qui explosent avec l'allongement de la durée de la vie", a poursuivi le professeur Aguilaniu.

Chez la brebis Dolly, premier mammifère à être cloné, ce rajeunissement cellulaire n'a pas fonctionné. A sa naissance en 1996, elle "avait cinq ans d'âge", rappelle-t-il, et avait présenté rapidement des signes de vieillissement avancés. Elle est morte en 2003.

LP

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