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Le Japon affirme ses ambitions spatiales

Le Japon a lancé sans encombre le 24 janvier sa fusée H-2A, un deuxième succès d'affilée qui conforte la volonté de Tokyo de capter une part du marché mondial des lancements de satellites commerciaux. Cette nouvelle mission de la H-2A, la première depuis près d'un an, visait à placer en orbite un puissant satellite d'observation terrestre japonais, ALOS. Après trois reports pour raisons techniques, la fusée a décollé à 10H33 locales (01H33 GMT) de la base de Tanegashima (sud du Japon), a précisé l'Agence d'exploration spatiale japonaise (JAXA). Comme prévu, la séparation du lanceur et du satellite a lieu à 10H49 locales (01H49 GMT) après une trajectoire parfaitement respectée. Le satellite d'observation terrestre avancé ALOS, surnommé "Daïchi" (Terre), s'est séparé de la fusée à une altitude d'environ 697 kilomètres pour rejoindre ultérieurement une orbite non-géostationnaire aux alentours de 691 km.

De son poste d'observation mobile, il fournira des données qui devraient notamment permettre d'établir une cartographie détaillée de l'ensemble de la Terre. Ces informations pourront aider à comprendre rapidement l'impact des catastrophes naturelles, selon la JAXA.

Programmé à l'origine fin 2005 mais repoussé en raison de diverses pannes détectées au dernier moment, le lancement de la H-2A F8 (8e modèle du programme) constituait un enjeu important pour l'avenir spatial du Japon qui n'a pas encore totalement démontré la fiabilité de son lanceur. Après une série de tirs réussis depuis mi-2001, la H-2A avait essuyé un retentissant échec fin 2003, provoquant sa destruction en vol et la perte de deux satellites, au moment même où la Chine célébrait le triomphe de son premier vol habité.

Il avait fallu plus d'un an à la JAXA pour analyser les causes du fiasco et relancer une fusée en février 2005. Un nouvel échec aurait signifié la mort pure et simple du programme H-2A. La jAXA a pris toutes les précautions pour la mission ALOS, préférant multiplier les reports plutôt que de prendre le risque d'un humiliant ratage. D'autant que l'Agence spatiale japonaise vient de subir un revers avec le demi-échec de la sonde "Hayabusa" (Faucon) qui devait récupérer des poussières d'astéroïde et les rapporter sur Terre en 2007 mais qui ne pourra au mieux rentrer qu'en 2010 à cause d'une panne de composants.

La JAXA espère néanmoins faire de sa H-2A un engin fiable et compétitif d'ici quelques années. Pour le moment, Arianespace détient près des trois quarts des lancements de satellites commerciaux nippons. La prochaine mission de la H-2A (F9) est pour le moment fixée au 15 février prochain. Elle devrait placer en orbite un satellite du ministère des Transports japonais, de l'Agence de météorologie et du Bureau de l'aviation civile, MTSAT-2, destiné à transmettre des données pour la météo et la gestion du trafic aérien.

JAXA

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