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Un internet ultra-rapide pour la Silicon Valley

Alors qu'Internet se prépare activement à une deuxième génération de réseau ultra-rapide (à travers l'expérience d'Internet 2, notamment), la Silicon Valley a commencé à expérimenter une autre voie. Utilisant la région comme un véritable laboratoire grandeur nature, plusieurs starts-up ont commencé à proposer leurs services commerciaux à des entreprises, sous la forme d'une connexion capable d'offrir jusqu'à 100 Mbits/seconde, soit un débit nettement plus rapide que les lignes téléphoniques de type T1, déjà disponibles en nombre. Car l'originalité de cette connexion est qu'elle est ...sans fil. La firme Advanced Radio Telecom (ARD), par exemple, installe au-dessus des immeubles de bureau regroupant les utilisateurs à connecter, des antennes reliées entre elles et qui acheminent le signal Internet jusqu'au point d'entrée physique le plus proche - constitué en général de fibres optiques - des réseaux spécialement développés par ARD ou ses concurrents. Cette solution hybride qui consiste à utiliser le sans fil pour le dernier maillon de la chaîne de connexion présente plusieurs avantages. En particulier, une installation rapide et des coûts réduits au minimum puisqu'il n'est pas nécessaire de modifier physiquement l'architecture des immeubles pour relier chaque utilisateur. Pour autant, même les promoteurs de telles solutions savent qu'à terme, l'essentiel de leur marché ne se trouve pas dans les zones très industrialisées - ou urbaines - mais davantage dans celles, peu concentrées, où l'installation de liaisons physiques à haut débit ne serait guère rentable. De ce fait, il est probable que le développement d'un tel marché aura, selon les analystes américains, au moins deux conséquences : la première est que ce marché "non-urbain" devrait échapper aux compagnies de télécommunications classiques (d'où l'émergence, actuellement, de nombreuses starts-up désireuses d'exploiter ce créneau).La seconde pourrait aboutir à donner encore davantage d'ampleur au mouvement qui se dessine outre-Atlantique : le travail à distance, avec toutes les conséquences sociales et économiques que cela implique.

Les Echos/30/08/99 : http://www.lesechos.fr/silval/

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