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Internet par la stratosphère

Les 200 millions d'internautes de la planète le savent bien, l'Internet est trop lent. Les images ou la télévision interactive, toujours plus gourmandes en puissance, ralentissent le réseau. Pour répondre à la croissance du trafic, qui double tous les six mois, les industriels ont mis au point de nouvelles technologies. Elles permettent d'atteindre des vitesses 100 à 4 000 fois supérieures à celles des connexions classiques. Les acteurs de ce nouveau marché se livrent à une véritable bataille pour imposer leurs technologies. Désormais, les internautes ont le choix entre le câble, le téléphone dopé par la technologie ADSL(1), les systèmes radio sans fil ou encore le satellite. Mais ce dernier, très coûteux, a du mal à s'imposer, bien que sa position géostationnaire lui permette de couvrir une plus large zone clientèle. Dans ce contexte, une jeune compagnie américaine, Angel Technologies, propose une nouvelle option: un avion ultrasophistiqué stationnant dans la stratosphère (à environ 21 km de la terre), capable de bombarder de l'Internet à des débits compris entre 10 Mbit/s et 25 Mbit/s. Premier atout: le coût, presque le dixième de n'importe quel satellite. Un argument de choc pour les investisseurs. Et pour les futurs clients, qui ne paieront que quelques centimes la minute de communication (au lieu de quelques francs pour le satellite). Par ailleurs, relativement proches de la Terre, mais suffisamment éloignés des nuages, ces avions, baptisés HALO (High Altitude Long Operation), évitent à la fois les inconvénients des systèmes terrestres (mauvaises conditions atmosphériques qui altèrent le signal) et des systèmes satellites (délai de transmission du signal trop grand). La plate-forme peut aussi bien transmettre les données vers les métropoles que vers les zones difficiles d'accès pour les réseaux téléphoniques ou câblés. Plus de 100 000 abonnés pourront être connectés en même temps, dans un diamètre de 100 km environ. Angel Technologies compte bien lancer ses premiers avions en 2001, au-dessus des plus grandes métropoles de la planète, à commencer par Los Angeles. La compagnie a reçu l'aval du régulateur américain, la Federal Communications Commission (FCC), qui a reconnu les plates-formes stratosphériques comme des stations de télécommunications à part entière. Une antenne, fixée sur l'avion, permettra de relayer le signal, émis dans la bande de fréquences des 28 GHz, vers un récepteur installé chez le client.

Sciences en ligne : http://www.cite-sciences.fr/actu/index.html

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