RTFlash

Internet n'a pas encore d'impact sur l'audience de la télévision

La télévision a encore de beaux jours devant elle. A en croire la centrale d'achat d'espaces IP France, filiale du groupe CLT-UFA, le développement rapide de l'utilisation d'Internet en Europe n'a pas d'impact sur l'audience ni sur les recettes publicitaires des télévisions. Alors que la part des foyers abonnés à Internet en Europe de l'Ouest est passée de 5,1 % à 17,3 % entre 1997 et 1998, les Européens passent toujours plus de temps devant leur téléviseur. La durée d'audience moyenne a encore augmenté de 6 minutes, pour atteindre 3 heures et 25 minutes par jour. Et cette constatation est valable partout, même dans les pays les plus branchés sur la Toile. En Suède, en Norvège et au Danemark, où plus de 1 habitant sur 5 était connecté à Internet en 1998, la durée d'écoute de la télévision a augmenté encore plus que la moyenne européenne. Visiblement, le temps passé à " surfer " sur son PC n'est pas pris sur le temps passé devant la télévision. " Pour l'instant, Internet et télévision sont sur deux écrans différents, explique Christophe Loisel, responsable du marketing TV chez IP France. Ce sont deux types de consommation qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre, et qui se complètent. " Sur Internet, l'information pratique, les services, le dialogue. A la télévision, le divertissement, la détente, l'information généraliste. La télévision semble protégée grâce à une progression constante de l'équipement et de l'offre. Presque tous les foyers d'Europe de l'Ouest (98 %) ont une télévision couleur et 70 % d'entre eux ont un magnétoscope, contre 60 % seulement en 1994. Près de 1 ménage sur 2 (45 %) possède plus de 1 poste de télévision à la maison. Enfin, l'abonnement au câble ou au satellite n'est plus l'apanage de la seule Europe du Nord. En 1998, 46 % des foyers d'Europe occidentale étaient abonnés à un bouquet de chaînes diffusées par ces moyens, contre 37 % quatre ans plus tôt. Au total, seuls 27 millions de foyers du Vieux Continent ont accès à Internet (l'étude ne tient pas compte de l'utilisation d'Internet sur le lieu de travail), alors que les ménages qui regardent la télévision sont 150 millions. Cet effet de masse explique aussi que le développement d'Internet n'ait pas encore d'impact sur les recettes publicitaires des télévisions. Les plus gros annonceurs sur la Toile (Microsoft, IBM, Compaq...) sont " spécifiques " selon IP France. " La télévision reste le média le plus puissant, très, très loin devant les autres ", juge Marc Schorestène, directeur télévision d'IP France. Mais d'ici à 2005, les investissements publicitaires sur Internet devraient être multipliés par dix, pour atteindre 32 milliards de dollars.

Les Echos : http://www.lesechos.fr/hightech/index.html

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top