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Internet à haut débit : le grand public devra attendre

Avec l'Internet 2 américain ou Renater 2 en France, les chercheurs vont découvrir un réseau ultrarapide. Mais combien de temps encore l'internaute de base devra-t-il ramer? "Le grand public devra attendre cinq ou dix ans avant de bénéficier de tels débits", estime Lawrence Rowe, le patron du Media Lab de l'université de Berkeley. Ce délai dépend de deux facteurs principaux. La taille des tuyaux qui composent l'Internet, tout d'abord. Gérés par les opérateurs de télécoms, ces "tunnels à données", souvent en fibre optique, supportent des débits croissants qui atteignent aujourd'hui plusieurs gigabits par seconde (1). Reste pour les opérateurs à en déployer assez et à trouver un intérêt économique à les ouvrir au grand public. Deuxième écueil: le "dernier kilomètre", le parcours emprunté par les données entre le fournisseur d'accès à l'Internet et le domicile. Aujourd'hui, la majorité des internautes se connecte à son provider par un modem, et les données transitent par les lignes téléphoniques. Qui plafonnent à 56 kilobits par seconde. Un goulet d'étranglement auquel échappent les chercheurs (et certaines entreprises), qui disposent de lignes spécialisées autorisant des débits élevés. Pour lever cet obstacle, trois technologies existent, mais tardent à se diffuser. Le câble utilisé pour acheminer la télé peut servir d'accès rapide à l'Internet. Et une technologie appelée ADSL (Asynchronous Digital Subscriber Line) permet d'atteindre jusqu'à 6 mégabits par seconde sur les lignes téléphoniques classiques, un débit plus de 100 fois supérieur à celui d'aujourd'hui. Enfin, le satellite peut arroser de données l'ordinateur de l'internaute, grâce à une parabole. Si plusieurs villes en France bénéficient déjà d'offres d'accès au Net par le câble (proposées par la Lyonnaise ou France Télécom), les débuts sont chaotiques, des abonnés se plaignent d'un service erratique. Côté ADSL, France Télécom mène des expériences auprès de deux mille clients, et compte lancer à terme une offre, réservée aux grandes villes. Et la même entreprise teste des accès satellitaires à Beauvais, Compiègne, Quimper et Vannes.

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