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Les infections courantes aussi à l'origine de l'artériosclérose

Une nouvelle étude confirme l'hypothèse selon laquelle les infections courantes, gingivite, bronchite et sinusite notamment, aggravent le risque d'artériosclérose, ces dépôts graisseux qui réduisent l'orifice des artères provoquant des maladies cardiovasculaires. L'étude menée par des chercheurs italiens et autrichiens, et publiée dans le dernier numéro de Circulation, le journal de l'Association américaine du coeur, souligne que l'artériosclésose est plus fréquente chez les personnes souffrant de maladies infectieuses chroniques. Elle précise que de telles infections chroniques peuvent multiplier par trois le risque d'artériosclérose. Ces résultats pourraient expliquer pourquoi certaines personnes développent des maladies cardiovasculaires, même en l'absence de facteurs de risque classiques: hypertension artérielle, obésité, diabète, sédentarité, a déclaré le Dr Valentin Fuster de l'école de médecine de Mount Sinai à New York. Selon ce spécialiste, ces résultats démontrent l'importance du rôle joué par le médecin qui doit se montrer plus convaincant avec ses patients, notamment en martelant auprès des fumeurs la nécessité d'arrêter leur consommation, en incitant les patients en général à une bonne hygiène bucco-dentaire, et à avoir une alimentation équilibrée. Un des chercheurs, le Dr Stephan Kiechl, de la clinique universitaire d'Innsbruck en Autriche souligne tout l'intérêt de ce travail dans la prise en charge de certains accidents cardiovasculaires, notamment dans leur prévention. Pour expliquer leurs conclusions, les chercheurs suggèrent que la réaction inflammatoire consécutive à l'infection contribue à fabriquer la plaque d'athérome (dépôts graisseux). Des études complémentaires sont toutefois nécessaires pour se rendre compte de l'effet éventuel des antibiotiques ou des anti-inflammatoires sur l'évolution du processus. Pour mener à bien leur travail, les chercheurs ont observé les modifications des artères carotides, les principales artères cérébrales, de 826 hommes et femmes. Les volontaires étaient tous blancs, âgés de 40 à 79 ans, et un tiers d'entre eux souffrait d'infections chroniques. Cinq ans après le début de l'étude, 41 % d'entre eux avaient de nouveaux dépôts graisseux dans les artères carotides. Ces dépôts étaient trois fois plus fréquents chez ceux qui présentaient des infections chroniques. Le Dr Stephan Kiechl explique que la possibilité de développer de nouvelles plaques est associée à des affections bactériennes chroniques, notamment des bronchites et des sinusites, mais pas à des affections virales comme l'herpès ou l'hépatite B.

AP : http://fr.news.yahoo.com/010227/5/z0zi.html

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