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Infarctus : la mortalité en nette diminution

C'est une bonne nouvelle pour les 100 000 Français victimes chaque année d'un infarctus du myocarde. Le pronostic vital de cet accident cardiaque à la phase aiguë continue de s'améliorer fortement en France, selon les dernières données présentées aux journées européennes de la Société française de cardiologie, à Paris. De 13,7 % en 1995, le taux de mortalité à trente jours avait déjà chuté à 8,7 % en 2000, et 7 % en 2005. Il plafonne désormais à 4 %.

«Nous sommes agréablement surpris par ce chiffre, mais il s'agit de données encore provisoires, qui portent sur les 2 700 premiers dossiers de 2010 analysés», précise d'emblée le Professeur Nicolas Danchin, cardiologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), qui a présenté les résultats de ce programme appelé Fast-MI.

Depuis 1995, en France, un système de registre permet de recueillir de nombreuses données concernant les hospitalisations pour infarctus. Sont ainsi analysés le profil des patients, les traitements mis en oeuvre, des paramètres biologiques...

Actuellement, 60 % des unités de soins intensifs - et à peu près tous les plus «gros» services - participent à cet observatoire, soit plus de 200 établissements. Les malades sont ensuite suivis pendant si possible dix ans. «Un taux de mortalité à 4 % au bout d'un mois, c'est très bon, on voit mal comment on pourra descendre plus bas, poursuit le Professeur Danchin, en précisant que cette évolution s'explique par la meilleure prise en charge précoce et les progrès dans l'organisation des soins. «En revanche, il n'est pas évident que le nombre d'infarctus soit en diminution. Pour le mesurer, il faudrait d'autres bases de données», note le spécialiste.

À la phase aiguë de l'infarctus, dès que le diagnostic est posé, le principal objectif du traitement est de déboucher le plus vite possible la ou les artères coronaires obstruées. Deux méthodes sont utilisées. La thrombolyse, qui peut être mise en oeuvre par l'équipe du Samu avant l'admission à l'hôpital, consiste en l'injection en intraveineuse de médicaments qui détruisent le caillot. L'alternative est une angioplastie, qui permet de dilater l'artère grâce à un ballonnet, introduit par une sonde à partir d'une artère du bras ou de l'aine.

Ce geste technique ne peut se pratiquer que dans des centres spécialisés. Il est souvent associé à la pose d'un stent (sorte de ressort) destiné à maintenir l'artère ouverte. Les traitements de reperfusion sont de plus en plus pratiqués, selon l'étude Fast-MI : ils concernent 80 % des patients en 2010. La proportion était de 64 % en 2005, 53 % en 2000 et seulement 49 % en 1995.

Figaro

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