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Un indice pour évaluer l'état de la nature

La Norvège a créé un indice qui permet d'évaluer l'état de la nature, qu'elle présente comme une première étape avant une éventuelle valorisation économique de "services gratuits" comme la pollinisation des insectes ou l'expansion des forêts. Mis au point cette année, cet indice sera présenté lors de la Convention de l'ONU sur la biodiversité qui se tient jusqu'au 29 octobre à Nagoya, au Japon.

Cet indice révèle que les mers, les eaux côtières, les eaux douces et les montagnes de Norvège sont en bon état, contrairement à ses forêts et à ses plaines. Oslo dit avoir utilisé 309 indicateurs pour obtenir ce qu'il qualifie de "premier indice de nature au monde", qui compare 2010 à 2000 et 1990. Sur une échelle de 0 à 1, l'eau douce obtient l'indice 0,8, loin devant les forêts avec 0,4.

"De nombreux fjords ont été nettoyés et une grande partie de la pollution industrielle a ainsi disparu", a indiqué la vice-ministre de l'environnement. Les forêts ont pâti de l'exploitation qui a réduit le nombre de vieux arbres et d'arbres morts et le manque de prédateurs, à l'image des loups, a provoqué un déséquilibre face à un nombre important de cerfs et d'élans.

L'indice pourrait n'être qu'une étape avant la valorisation de la nature dans le calcul du produit intérieur brut (PIB), ce qui constituerait une révolution de l'économie traditionnelle. "Ce peut être un excellent outil qui pourrait venir en aide aux comptes nationaux. Ce n'est pas le cas avec l'indice, mais c'est un très bon point de départ", estime Heidi Soerensen.

Des bio-indicateurs sont utilisés dans de nombreux pays, comme les Etats-Unis, pour évaluer l'état de la nature. Les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et d'autres pays de l'Union européenne, le Mexique ou l'Ouganda ont mis en place des indicateurs visant à recenser la diversité.

LM

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