RTFlash

IBM va promouvoir Linux sur les PC

Il y a quelques jours, le Gartner Group se livrait, à l'occasion de sa conférence annuelle, à quelques pronostics sur les technologies les plus intéressantes pour les entreprises, et sur l'échéance à laquelle elles s'imposeront. L'un des responsables d'IBM Global Services (IGS), Sam Docknevich, a déclaré "Linux sur les PC : c'est maintenant". Pourtant, jusqu'à présent, IBM avait plutôt été circonspect vis-à-vis de Linux comme système d'exploitation pour PC, domaine dominé de la tête et des épaules par Microsoft, et avait promu l'OS libre exclusivement sur les serveurs. De l'aveu même des dirigeants d'IBM, leur intérêt soudain pour cet usage spécifique de Linux reflète surtout celui des responsables informatiques qui sont plus que jamais à la recherche d'une alternative à Windows, du fait notamment de la nouvelle politique tarifaire de Microsoft, appelée Software Assurance, laquelle impose aux entreprises de changer de version de Windows et d'Office tous les deux ans. Or les logiciels de Microsoft ont désormais atteint un tel niveau de sophistication et de richesse fonctionnelle que ce rythme de renouvellement ne profite guère à bon nombre d'employés dont les besoins informatiques au quotidien restent assez frustres. A cela s'ajoute évidemment le problème récurrent de la sécurité des logiciels de Microsoft. Mais pour imposer Linux sur les PC, il va falloir jouer serrer, notamment sur la question des coûts. Certes, Linux est gratuit, mais les coûts des logiciels et du matériel ne comptent que pour 30 % du coût total de possession d'un PC, dont l'essentiel est donc imputable aux coûts d'administration et de maintenance. Fort logiquement, l'offensive d'IBM devrait porter non seulement sur la livraison de PC équipés de Linux et d'une suite bureautique libre, mais aussi et surtout sur des solutions globales comprenant l'administration. A ce sujet, il est significatif que ce soit un des responsables d'IGS qui ait pris la parole sur ce thème et non le responsable d'une ligne de produits. Lors de son exposé, Sam Docknevich a évoqué l'intérêt économique des architectures centralisées, les utilisateurs accédant à l'aide d'un navigateur, via le réseau local, à des applications hébergées sur des serveurs. IBM mène actuellement plusieurs dizaines de tests avec des clients et expérimente lui-même l'utilisation de Linux sur les PC de 15 000 de ses salariés, des développeurs de logiciels et des chercheurs pour le moment. Il compte étendre cette expérimentation à 30 000 salariés, des commerciaux et des administratifs, d'ici au premier trimestre 2004, puis progressivement à 60 000 employés, sur un total de 300 000. A l'issue de ces expérimentations, IBM sera alors en mesure de prouver chiffres en main la validité économique de Linux sur les PC. IBM est donc le dernier grand groupe en date à s'engouffrer dans cette voie. Il faut également signaler un programme de l'Open Source Development Lab, organisation à but non lucratif dédiée à la promotion des logiciels libres et dont les membres ont pour nom HP, Dell ou encore Intel, qui va précisément s'attacher à défendre Linux comme alternative à Windows.

VUNet :

http://www.vnunet.fr/actu/article.htm?numero=11589&th=pme&date=2003-11-12

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top