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Huit centres de recherche créent la plus grosse grille de calcul scientifique du monde

Huit centres de recherche viennent de réussir une performance inégalée en atteignant un taux de transfert continu de 600 Mo par seconde pendant 10 jours depuis le centre de calcul du Cern à Genève vers sept autres centres de recherche en Europe et aux Etats-Unis. Au total, ce sont ainsi 500 To de données qui ont été transférées. Pour donner une idée de ce volume, cela aurait pris 250 ans avec une connexion ADSL de 512 Kbits/s. Cette expérimentation a été réalisée dans le cadre du projet de l'accélérateur de particule s LHC (Large Hadron Collider).

Ce test s'inscrit dans une série d'expérimentations destinées à tester l'infrastructure informatique du LHC qui est en cours de construction à Genève pour étudier les propriétés fondamentales des particules sous-atomiques et des forces. Les participants à ces expérimentations sont le Brookhaven National Laboratory et le Fermilab aux Etats-Unis, le Forschungszentrum Karlsruhe en Allemagne, le CCIN2P3 en France, l'INFN-CNAF en Italie, le SARA/NIKHEF aux Pays-Bas et le Rutherford Appleton Laboratory en Angleterre.

Une production de 15 Po de données par an Dans l'état actuel, le Grid est le plus important dans le monde. Il réunit plus de 100 sites répartis dans 31 pays. Lorsqu'il sera finalisé, le LHC nécessitera un système comportant entre 50 000 et 100 000 processeurs et des capacités de stockage répondant aux tonnes de données qui seront produites, évaluées à 1500 Mo chaque seconde, soit l'équivalent de 15 Po par an. L'objectif du LHC est de mettre en place une grille de calcul qui permettra de répondre à ces défis en matière de calcul, de traitement et de débit.

L'infrastructure de calcul qui sera utilisée s'appuiera sur des grilles nationales et internationales, entre autres le projet EGEE (Enabling Grids for E-Science), l'OSG (Grid3/Open Science), l'INFNGrid et GridPP. L'expérimentation qui vient d'être conduite a dépassé d'un tiers les objectifs que s'était fixés le LHC. Pour y arriver, il a utilisé les réseaux nationaux à très haut débit incluant : DFN, GARR, GEANT, ESNet, LHCnet, Letherlight, Renater et UKLight. Quand l'accélérateur sera en service, les données qu'il produira seront accessibles à plus de 5000 chercheurs répartis dans plus de 500 laboratoires répartis dans le monde. Ces données seront accessibles selon un schéma à trois cercles : le premier correspond au Cern, le second à des laboratoires qui pourront archiver une partie des données et le troisième sera constitué d'antennes locales de laboratoires ou même de chercheurs isolés. Les données devront être "historisées" sur une période d'une quinzaine d'années au moins, période qui correspond à peu près à la durée de vie du LHC.

CERN

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