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Homme et animal liés par… l'amygdale
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Le destin de l'homme et celui de l'animal sont liés. D'abord pour survivre par la chasse ou échapper aux prédateurs, puis, à travers la domestication, pour vivre ensemble, s'apprivoiser, se comprendre, se réconforter. Ce lien est tellement solide qu'il apparaît dans le cerveau.
La connexion entre l'homme et l'animal étant a priori affective, Florian Mormann et ses collègues de l'Institut de technologie de Californie ont testé la réaction du centre cérébral des émotions, l'amygdale, à quatre types d'éléments : personnes, objets, bâtiments, animaux. Lors d'opérations chirurgicales réalisées sur des patients épileptiques –?qui restent conscients et capables de parler?–, ils ont enregistré au moyen d'électrodes l'activité de quelque 500 neurones de l'amygdale cérébrale pendant que les patients regardaient des photographies. Ils ont constaté que les neurones de l'amygdale réagissaient entre cinq et dix fois plus souvent à la présentation d'une photo d'animal que de tout autre objet, et par des courants électriques cinq fois plus intenses. Ce phénomène n'est pas observé dans d'autres régions cérébrales proches.
L'amygdale réagit autant pour les animaux que nous apprécions (petits chats, pandas, poussins) que pour les animaux menaçants (araignées, requins, serpents). Cette zone du cerveau semble spécialisée dans le traitement des émotions, mais plus particulièrement en lien avec le monde animal. Le fait que l'homme éprouve des émotions face à des animaux a sans doute été un outil de survie pendant des millénaires, que ce soit pour fuir les animaux dangereux ou chasser ceux qu'il mangeait. L'amygdale aurait ensuite été « recyclée » par le cerveau pour traiter les émotions en général, liées aux rencontres, au stress, à la frustration, etc. Cela explique aussi pourquoi le contact avec les animaux est un bon régulateur des émotions, et qu'il est utilisé dans certaines thérapies.
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