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Hépatite E : La Ribavirine serait efficace

Des chercheurs français de l’Institut Cochin (Université Paris Descartes, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, CNRS, Inserm) ont montré l’efficacité thérapeutique de la ribavirine chez des patients souffrant d’une infection chronique par le virus de l’hépatite. Ces recherches montrent notamment que ce médicament permet de guérir la majorité des patients après trois mois de prise régulière.

Le virus de l’hépatite E est la première cause d’hépatite virale dans le monde et on estime que le tiers de la population mondiale est en risque d’infection par ce virus. Si la majorité des cas surviennent dans les pays en voie de développement, on assiste à une augmentation du nombre de cas en France et dans les autres pays industrialisés où le virus se transmet à l’homme par la consommation d’aliments contaminés insuffisamment cuits et par le sang. Jusqu’à présent, aucune thérapie ne permet de traiter efficacement les patients atteints d’hépatite E.

Le virus de l’hépatite E, comme les autres virus des hépatites, provoque une inflammation du foie. Dans sa forme aiguë, l’infection peut être mortelle chez les personnes âgées, les femmes enceintes et chez les personnes malades du foie.

La Ribavirine est un médicament prescrit pour traiter certaines infections virales respiratoires chez l’enfant et certaines fièvres hémorragiques. Cette molécule est également utilisée dans le traitement de l’hépatite C. Vincent Mallet, professeur à l’Université Paris Descartes et praticien hospitalier au sein du centre hospitalier universitaire Cochin (AP-HP) et Nassim Kamar, professeur à l’Université Paul Sabatier et praticien hospitalier au sein du centre hospitalier universitaire Rangueil, avaient précédemment prouvé son efficacité chez des patients immunodéprimés souffrant d’une infection chronique par le virus de l’hépatite E.

Dans cette nouvelle étude, les données de 59 patients greffés atteints d’hépatite E et traités par Ribavirine ont été recueillies dans 13 centres de transplantation français par Nassim Kamar (du CHU Rangueil de Toulouse) et Vincent Mallet.

Pour la majorité des patients (46 patients sur 59), le virus est resté indétectable 6 mois après l’arrêt du traitement. Le seul effet secondaire identifié et prévisible de la Ribavirine était l’anémie qui a été gérée sans difficulté chez la plupart des patients.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

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