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Un gène expliquerait pourquoi certains prennent plus de risques

Des chercheurs américains ont identifié un gène qui contrôlerait les actes risqués chez les humains et expliquerait pourquoi certains individus prennent davantage de risques que d'autres. Ce gène, appelé neuroD2, est lié au développement de l'amygdale cérébelleuse, une zone du cerveau en forme d'amande où siègent les émotions et qui contrôle aussi la formation de la mémoire émotionnelle, a expliqué le Dr James Olson, principal responsable de ces travaux conduits au Centre Hutchinson à Seattle (Washington, nord-ouest). Le neuroD2 joue également un rôle important dans la réponse du cerveau à la peur, a-t-il ajouté dans un article paru dans les annales de l'Académie américaine des Sciences (Proceedings of the National Academy of Sciences) datées du 26 septembre.

James Olson et ses collègues ont mis en évidence le rôle joué par ce gène en étudiant des souris ayant une seule copie du neuroD2. Tous ces animaux ont montré une incapacité à former une mémoire émotionnelle et à avoir peur, ont observé ces chercheurs. "Nous savons tous par expérience qu'on se souvient mieux des choses si elles sont mémorisées au moment où l'on est sujet à de fortes émotions, comme la colère, la peur ou le fait d'être amoureux", a noté James Olson.

"Ce processus est la formation de la mémoire dite émotionnelle et l'amygdale cérébelleuse est la partie du cerveau où se forme cette mémoire", a-t-il ajouté. L'observation au microscope a montré que certaines parties de l'amygdale du cerveau des souris pourvues d'une seule copie du neuroD2 avaient moins de cellules nerveuses.

Ces chercheurs ont testé des souris normales disposant de deux copies du gène et d'autres déficientes n'en disposant que d'une, en les plaçant dans un labyrinthe à 40 cm au dessus d'une table dans lequel les animaux avaient le choix entre un passage étroit au bord du vide et un autre protégé par un mur. Alors que les souris normales ont presque toujours opté pour le chemin le plus sûr, les souris déficientes ont la moitié du temps pris le passage sans protection, a précisé James Olson. "Toutes ces expériences comme de précédentes observations indiquent que l'amygdale cérébelleuse est responsable de la peur, de l'anxiété et de l'agression", a-t-il souligné.

PNAS

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