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France: première grossesse après diagnostic pré-implantatoire sur l'embryon

Grâce au diagnostic génétique effectué avant d'implanter l'embryon (DPI), un couple risquant de transmettre une redoutable forme de myopathie a pu envisager sans angoisse de faire un enfant et la première grossesse en France est en cours, selon des médecins strasbourgeois. "Notre activité a démarré début novembre dernier, au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg, avec un retard considérable sur nos voisins européens", a indiqué le Pr Israël Nisand du CHU de Strasbourg (Centre-médico-chirurgical obstétrical de Schiltigheim). "Nous avons réalisé le premier DPI et obtenu la première grossesse en France avec ce type de diagnostic", a-t-il précisé. "Il s'agit d'un couple à risque de transmettre une forme de myopathie, dite myopathie myotubulaire liée à l'X, entraînant le plus souvent le décès de l'enfant avant un an", a-t-il indiqué à l'AFP. La stratégie utilisée a consisté dans ce cas précis à déterminer le sexe des embryons afin de n'implanter que des embryons de sexe féminin dans la mesure où seuls les garçons sont susceptibles de développer cette maladie. Notre centre peut faire pour l'instant des DPI pour cinq maladies : la mucoviscidose, la sclérose latérale amyoptrophique (SLA), la maladie de Steinert qui touche notamment les muscles et le coeur, la maladie de Huntington et cette myopathie myotubulaire", a-t-il dit. La deuxième tentative a concerné une maladie incurable, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), a-t-il ajouté. Les couples porteurs de maladies génétiques redoutables renoncent souvent à procréer après avoir eu un enfant atteint ou même l'avoir vu mourir de la maladie transmise. Le diagnostic pré-natal, pendant la grossesse, permet de détecter de graves anomalies, mais oblige la femme a un pénible avortement médical si le couple renonce à poursuivre la grossesse. En France, le DPI avait été autorisé par la loi de bioéthique de 1994, mais le décret d'application n'est paru que plusieurs années après... Des couples se sont rabattus sur des équipes à l'étranger pour résoudre leur problème.

AFP : http://www.actualinfo.com/fr/sciences/depeche.cfm?depeche_Index=97256&cat=14&f=0

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