RTFlash

La France compterait 6 millions d'abonnés haut débit en 2004

La France devrait compter plus de six millions d'abonnés à l'internet à haut débit à la fin de cette année contre près de cinq millions au 30 juin dernier et 3,6 millions à la fin 2003, a annoncé l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). Au deuxième trimestre, il y avait plus de 11,126 millions d'abonnements internet, a déclaré le président de l'ART, Paul Champsaur, en précisant que cela correspondait à sept millions de foyers. La croissance du marché global est de 1 %, avec une baisse de 6,5 % pour le bas débit et une hausse de 11,8% pour le haut débit par câble et ligne téléphonique ADSL. Pour Dominique Roux, membre du collège de l'organisme de tutelle du secteur, non seulement la France a rattrapé son retard mais elle affiche désormais un taux de pénétration du haut débit supérieur à ceux de grands pays européens comme l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Espagne. Il a souligné qu'il y avait actuellement 500.000 nouveaux abonnés au haut débit par trimestre. "A la fin de l'année, on dépassera six millions d'abonnés haut débit", a-t-il dit. Il a précisé que le haut débit serait alors majoritaire dans le parc alors qu'il représentait 45 % au 30 juin. L'Internet à haut débit est tiré par l'ADSL, qui compte 4,57 millions (+12,9% ), alors que le câble totalise 424.978 (+1,2 %). Le poids de l'ADSL se voit encore mieux dans le chiffre d'affaires. Les revenus de l'Internet totalisaient 659 millions d'euros au deuxième trimestre, dont 201 millions pour le bas débit (-11,1 %) et 458 millions (+11,4 %) pour le haut débit. Sur le segment du haut débit, l'ADSL accapare 426 millions, contre 30 millions pour le câble et 2 millions pour les autres technologies d'accès, selon les données de l'ART. L'explosion du marché est liée à la baisse des prix, qui ont été en moyenne divisés par deux en deux ans, et au développement du dégroupage de la boucle locale, qui totalise un million de lignes et représente 20 % des lignes DSL en France. Pour les responsables de l'ART, la performance française est d'autant plus remarquable que le pays, peu dense, n'offre pas encore une couverture optimale. Seulement 808 répartiteurs couvrant 50 % de la population sont aujourd'hui équipés pour le dégroupage au profit des concurrents de France Télécom. L'ancien monopole dispose de 6.000 répartiteurs permettant l'ADSL et compte aller jusqu'à la totalité de ses 12.000 sites afin de couvrir 96 % de la population d'ici à la fin 2007. L'ART prévoit pour la fin de l'année l'arrivée du RE-ADSL - qui permet de doubler la portée des lignes ADSL, aujourd'hui de deux à trois kilomètres pour un débit donné, actuellement compris entre 1 Mbit/seconde et 6 Mbit/seconde. Courant 2005, elle attend l'ADSL 2+, qui offrira jusqu'à 12 Mbit/seconde, et le VDSL, qui permet 26 Mbit/seconde sur une distance inférieure à 2 kms. Seul bémol sur le développement actuel du marché français de l'Internet à haut débit, les questions de délais et de tarifs soulevés régulièrement par les opérateurs alternatifs. Tiscali a adressé cette semaine une lettre ouverte au président de la République, Jacques Chirac, pour exhorter le gouvernement à améliorer les conditions de la concurrence. Paul Champsaur a souligné que les tarifs de gros - appliqués par France Télécom à ses concurrents - subissaient une "revue annuelle" et il n'a pas exclu une baisse pour la collecte l'année prochaine. En revanche, il s'est montré réservé sur une régulation des tarifs de détail, qui consisterait en fait à surveiller ce que fait Wanadoo, filiale de France Télécom, pour s'assurer qu'il n'y a pas de vente à perte.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/041015/85/43n82.html

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top