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Fournisseurs d'accès à Internet : la grande désillusion

C'est un véritable vent de panique qui a saisi depuis l'été les fournisseurs d'accès à Internet, les FAI. Certains business models, en particulier celui des fournisseurs d'accès gratuit, semblent ne plus tenir la route. LibertySurf, qui prétendait justement imposer un nouveau modèle économique, en subit aujourd'hui les conséquences. Entré directement sur le premier marché à la mi-mars, LibertySurf a rapidement grimpé jusqu'à 75 euros. Début octobre, son plus bas, touché à 9,81 euros, signait une chute de 87,5 % du cours de l'action en six mois. En juillet, c'était au tour de France Télécom d'introduire en Bourse sa filiale Internet Wanadoo. Autrement dit, du sérieux. Les abonnés de Wanadoo ne sont-ils pas payants ? Encore sous le charme du parcours féerique de l'action France Télécom, les salariés de Wanadoo comme les petits actionnaires ont flairé la bonne affaire... et s'en mordent les doigts. Le 13 octobre, trois mois après son arrivée en Bourse, Wanadoo s'échangeait à 12,2 euros, 35 % au-dessous de son prix d'introduction (19 euros) et 46 % au-dessous de son plus haut (22,9 euros). Les actions des autres grands fournisseurs européens d'accès à Internet ont subi des coups tout aussi sévères : les actions T-Online en Allemagne, Tiscali en Italie, Terra Networks en Espagne ou Freeserve en Grande-Bretagne ont affiché des chutes allant de 50 à 90 %...La première raison de ce désamour pour les fournisseurs d'accès provient de la très violente concurrence que se livrent actuellement les acteurs européens. Les FAI font le bonheur de leurs clients, pas forcément celui de leurs actionnaires. Car la guerre des prix intervient dans un marché encore très morcelé. Michael Steib, chez Morgan Stanley Dean Witter, estime à 3 500 le nombre de fournisseurs d'accès gratuit en Europe. C'est un véritable vent de panique qui a saisi depuis l'été les fournisseurs d'accès à Internet, les FAI. La première raison de ce désamour pour les fournisseurs d'accès provient de la très violente concurrence que se livrent actuellement les acteurs européens. Les FAI font le bonheur de leurs clients, pas forcément celui de leurs actionnaires. Car la guerre des prix intervient dans un marché encore très morcelé. Aussi les modèles de création de valeur que recherchent désormais les analystes privilégient-ils les contenus par rapport aux tuyaux. Car la publicité ne suffira pas à rentabiliser les fournisseurs d'accès. La capacité des FAI, et d'abord des gratuits, à suivre la course aux investissements qu'annonce le développement de l'Internet à haut débit est sérieusement mise en doute. Les mariages devraient donc s'accélérer et, surtout, l'adossement des indépendants à des opérateurs télécoms et médias d'envergure européenne devrait se généraliser.

Expansion : http://www.lexpansion.com/

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