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Forte réduction des glaces de l'Arctique en hiver

Le volume maximal de glace dans l'Arctique en hiver a diminué de 6 % au cours de chacune des deux dernières années. C'est ce qu'indique le climatologue Joey Comiso de la Nasa dont l'étude précise que le recul des glaces n'était que de 1,5 % par décennie depuis les premières observations satellitaires en 1978. Ce phénomène "résulte probablement du réchauffement atmosphérique dû aux gaz à effet de serre", a estimé le chercheur. Il a aussi noté que ce Phénomène "remarquable" est observé alors que durant l'été les glaciers de l'arctique continuent à reculer de 10 % en moyenne tous les dix ans depuis 1979. "Dans le passé, la réduction des glaces arctiques en hiver étaient nettement moins importante par décennie que durant l'été", a souligné ce chercheur.

Mais a-t-il expliqué, les programmes informatiques simulant les effets des gaz à effet de serre sur le réchauffement du climat, avaient montré que le volume des glaces arctiques diminuait plus rapidement en hiver qu'en été. Jusqu'à il y a deux ans, les mesures effectuées par les satellites continuaient à indiquer une situation normale dans l'Arctique avec une diminution plus importante des glaces en été, a souligné Joey Comiso.

Selon lui, "si un tel rythme de réduction des glaces arctiques se poursuivait, ce serait un indicateur du réchauffement climatique dû à un accroissement des gaz à effet de serre atmosphérique". Un tel phénomène "confirmerait au moins notre compréhension actuelle de la physique du système climatique de l'Arctique que nous avons incorporé dans nos modèles informatiques", a expliqué ce chercheur. Des études faites précédemment avaient déjà montré une tendance au réchauffement de l'Arctique en hiver avec un allongement d'environ deux semaines par an de la période de fonte des glaces.

Joey Comiso a aussi estimé que la poursuite de la réduction des glaces de l'Arctique en hiver pourrait être désastreuse pour la faune marine en détruisant le phytoplancton, la source alimentaire de base dans l'océan. Par ailleurs, une étude publiée dans la revue britannique Nature conclut "qu'au cours du dernier siècle, c'est l'action de l'homme, et non le soleil, qui est responsable du réchauffement climatique. Selon cette étude du NCAR, les variations de luminosité du Soleil n'ont pas dépassé 0,07 % depuis 1978, ce qui est bien trop faible pour expliquer l'ampleur du réchauffement planétaire.

NASA

NCAR

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