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Les flottes suivies au mètre près

Pour localiser un véhicule, il existe deux grands types de services. D'une part, les systèmes de radio localisation par balises terrestres. D'autre part, les systèmes de localisation par satellite, dont le GPS (Global Positioning System) mais aussi d'autres systèmes comme Euteltracs d'Alcatel. Mobiloc est utilisé, par exemple, en zone urbaine par les autobus de la RATP, les services de livraisons rapides de la Poste, les services de sécurité d'Aéroports de Paris, ou encore par la société d'assistance Depann 2000. Mobiloc, qui s'appuie sur le réseau de TDF (Télédiffusion de France), est capable d'identifier la position d'un mobile avec une précision record de 5 mètres ! Les transporteurs de fret utilisent plutôt un système de localisation satellitaire par GPS, qui permet de relever la position d'un véhicule grâce à un capteur embarqué; ou encore avec Euteltracs basé sur le principe des données de position transmises à un serveur central. Aujourd'hui, un chauffeur de taxi peut prendre en charge un client dans une banlieue qu'il connaît mal en ne suivant que les indications portées sur une carte affichée sur un terminal vidéo. «Tous nos taxis sont déjà équipés de récepteurs GPS depuis 1996, ce qui nous permet de relever régulièrement la position du véhicule, explique Cyril Metz, directeur du développement et de l'innovation pour les Taxis G 7. Nous installons actuellement des systèmes de navigation dans plus de 500 véhicules. Dès 2001 notre nouveau terminal embarqué, Star 2000, pourra transférer par radio l'adresse de prise en charge du client vers le système de navigation du taxi. A l'inverse, le système de navigation rapatriera des données de localisation extrêmement précises nous permettant un calcul très fin des temps de parcours.» Une première en Europe. Le système Star 2000 concernera l'ensemble de la flotte des 3 000 Taxis G 7 en 2004. A la clé: un gain de temps appréciable pour les chauffeurs et leurs clients et des gains de productivité significatifs. D'ici à quelques années, les informations concernant le trafic (embouteillages et accessibilité) seront prises en compte et permettront de reléguer les bouchons routiers au rang des mauvais souvenirs. Autre secteur intéressé, celui des transporteurs routiers qui ne concerne pas moins de 300-000 véhicules et 10-000 PME en France. Henri Pornon, dirige IETI, une société de conseil dans les systèmes embarqués. Il pointe les priorités des transporteurs: «Ils doivent d'abord gérer la masse salariale et appliquer la réglementation du temps de travail, les temps de conduite et de pause. Le seul moyen pour ceux dont la flotte ne rentre pas tous les soirs est d'utiliser des systèmes embarqués communicants mettant en oeuvre la localisation par satellite couplée à des logiciels de gestion des flottes. Par ailleurs, on passe progressivement à un système où plusieurs chauffeurs vont se relayer afin de conduire le même véhicule, cela, grâce au géopositionnement.» Parfois vécu comme un encombrant fil à la patte par les conducteurs, de tels dispositifs peuvent aussi leur servir de base irréfutable de comptabilisation des heures de conduite réellement effectuées. Mais, il ne suffit pas de localiser précisément un véhicule pour en faciliter la navigation. Encore faut-il disposer de données récentes, actualisées et vérifiées, qui seront affichées sur la carte dont disposent les conducteurs et les centres de contrôle. C'est le rôle de sociétés telles que Télé Atlas, spécialisée dans l'édition et la fourniture de données cartographiques. «Nos 50 agents de terrain, témoigne Richard d'Humières, son directeur commercial, collectent toutes les données locales qui figurent sur une carte : nouveaux plans de circulation, nouvelles voies et sens interdits, toutes informations qui sont primordiales pour la sécurité et l'optimisation des trajets.» A l'heure actuelle, moins de 10 % des sociétés de transports se sont équipées de tels systèmes de localisation et de gestion intégrée des flottes de véhicules. Mais la législation du travail, l'harmonisation de la réglementation européenne sur les transports, la pression de la concurrence et celle des clients devraient donner un coup d'accélérateur à une inévitable mutation.

Figaro : http://www.lefigaro.fr

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