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Des -flashs- de radiothérapie pour réduire les effets secondaires

Des chercheurs de l’Institut Curie, de l’Inserm et du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois ont mis au point une nouvelle méthode d'administration de la radiothérapie reposant sur des séances brèves mais très intenses d'irradiation. La radiothérapie reste un outil majeur contre le cancer : de plus en plus précise, elle consiste à irradier les cellules cancéreuses pour les détruire tout en préservant du mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants. En augmentant jusqu’à 1 000 fois l’intensité de l’irradiation sur un temps très court, les chercheurs montrent que l’efficacité demeure la même, mais que les tissus sains sont mieux protégés.

Comme le précise Vincent Favaudon, chercheur à l’Institut Curie, « Eradiquer la tumeur, tout en limitant les effets secondaires, est depuis toujours l’objectif des radiothérapeutes ». Depuis plus de 20 ans, les développements de l’imagerie, de l’informatique, de la dosimétrie et des accélérateurs ont permis de « sculpter » de plus en plus précisément le volume d’irradiation en fonction de la localisation et de la forme de la tumeur. Malgré tout, les effets secondaires dus à l’irradiation des tissus sains demeurent un problème crucial.

« Dans nos modèles tumoraux, une dose de 15 Gy administrée de manière conventionnelle pour traiter une tumeur du poumon entraîne à coup sûr la survenue d’une fibrose pulmonaire entre 8 semaines et 6 mois après l’irradiation, alors qu’avec une irradiation "flash", aucune fibrose n’apparaît en-dessous de 20 Gy », explique le radiobiologiste. Cet effet protecteur est également observé sur l’apoptose (mort programmée des cellules produite suite à des dommages non réparés de l’ADN), les capillaires sanguins et sur les lésions cutanées.

En revanche, l’efficacité anti-tumorale reste la même sur les différentes tumeurs irradiées et il semble bien que cette irradiation "flash" protège donc les tissus sains de la survenue d’effets secondaires de manière très sélective.

Reste que Les appareils actuellement utilisés dans la plupart des services de radiothérapie et qui fonctionnent avec des rayons X, ne sont pas assez performants pour générer les débits de dose nécessaires à des irradiations "flash" et qu'il va falloir un saut technologique pour disposer de nouvelles machines capables de délivrer ces impulsions très brèves et très intenses.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Mag

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