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Faire du sport agit sur nos gènes !

Des chercheurs suédois dirigés par le professeur Carl Johan Sundberg, chef d'équipe à l'Institut Karolinska de Stockholm, ont montré que la pratique régulière d'un sport a un effet au niveau épigénétique, dans le noyau des cellules musculaires.

Si les gènes constituent les supports de l'information génétique, l'information, l'épigénétique joue à la fois le rôle de censure et de diffuseur : elle active ou inhibe leur expression dans le corps humain, notamment à travers leur traduction en protéines. Ces modes d'expression des gènes peuvent se modifier  au cours de la vie car ils sont dépendants de nombreux facteurs environnementaux, comme l'alimentation, l'âge ou encore l'exposition aux polluants.

Dans ces travaux, les chercheurs se sont principalement intéressés à la méthylation de l'ADN, où un assemblage d'atomes appelé groupement méthyl se fixe à un gène et le rend plus ou moins sensible aux signaux biologiques. Voulant évaluer les changements induits par l'activité physique, ils ont eu recours à une méthode inédite : 23 jeunes hommes et femmes ont pédalé 45 minutes quatre fois par semaine pendant trois mois, en n'utilisant qu'une seule et même jambe. Pour chaque volontaire, la jambe non entraînée jouait ainsi le rôle de témoin puisqu'elle présente, comme la jambe entraînée, les méthylations dues à l'âge ou encore aux habitudes alimentaires. Les différences observées entre les deux jambes, par contre, n'ont pu être induites que par l'exercice physique.

Si la puissance de la jambe a évidemment augmenté avec l'entraînement chez tous les participants, c'est dans les cellules musculaires que le résultat est le plus impressionnant. Des différences sont observées sur plus de 5000 sites d'ADN, impliqués notamment dans la formation des muscles, l'apport d'énergie, les mécanismes inflammatoires et les processus immunologiques.

"Ces conclusions sont claires et doivent être intégrées dans le traitement de pathologies courantes, comme le diabète et les maladies cardio-vasculaires", précise Matthias Baudot, doctorant en physiopathologie cardiaque à l'Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier, qui ajoute. "Et comme les phénomènes épigénétiques sont propres à chaque individu, leur étude peut aussi mener à des thérapies plus personnalisées".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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