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Des facteurs génétiques dans le cancer du cerveau

Quelles sont les causes des cancers ? Quel est le rôle de la génétique ? Du vieillissement cellulaire ? De l'environnement ? Il y a encore bien des mystères à résoudre avant de comprendre pourquoi telle personne souffre d'un cancer, alors que telle autre qui a adopté le même type de comportement en est exempte. Certaines tumeurs ont déjà livré leur déterminisme, telles celles du poumon très largement favorisées par le tabac, ou encore celles du col de l'utérus dues à une infection virale sexuellement transmissible, le papillomavirus. Pour la majorité des cas cependant, on est dans le brouillard.

Cinq études publiées dans la revue Nature Genetics viennent de mettre en évidence des variations génétiques particulières sur plusieurs chromosomes qui seraient associées les unes à un risque accru de développer des cancers du cerveau et les autres à un risque accru de mélanome malin. Ces travaux confirment que, outre des facteurs d'environnement, certaines caractéristiques génétiques représentent une prédisposition à certains cancers. Mais si ces données innovantes mettent en évidence une susceptibilité génétique accrue au mélanome malin pour certaines personnes, cela n'exclut en rien le rôle du soleil dont on sait qu'il est un facteur de risque majeur dans cette maladie.

Les gliomes sont les tumeurs les plus fréquentes chez l'adulte. L'étude menée par le Centre Anderson (université du Texas, États-Unis) et l'Institut de la recherche sur le cancer de Londres en comparant les caractéristiques de 1 878 malades souffrant de gliomes à celles de 3 670 témoins a mis en évidence des variations génétiques particulières associées à un risque accru de gliome au niveau de cinq gènes, sur cinq chromosomes différents (8, 5, 9, 20 et 11). Une autre étude américaine de l'université de Californie (San Francisco) et de la Mayo Clinic a confirmé le lien entre des variations sur le chromosome 9 et le glioblastome.

D'autres recherches sont nécessaires pour comprendre comment ces gènes influencent le risque de cancer. Pour Sanja Sheete (Institut Anderson), cette maladie n'est pas seulement génétique : «Un modèle qui inclut des facteurs liés au comportement et à l'environnement est nécessaire pour identifier les personnes à risque.» «Cette étude ne justifie pas que les individus présentant ces variations génétiques passent un scanner chaque année», a soutenu Robert Jenkins, un des auteurs de l'étude, qui souligne lui aussi le rôle des facteurs environnementaux dans le développement des cancers.

LF

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