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Facebook : une application pour dire qui vous n’aimez pas

«J’aime». Le bouton «like» de Facebook a probablement contribué à son succès. Problème : il ne permet pas d’exposer sa haine d’une personne au grand jour. C’est pour en finir avec cet esprit quelque peu Bisounours qu’a été créée l’application EnemyGraph, rapporte Mashable. Désormais tous les individus, livres, films ou lieux mentionnés sur Facebook que vous n’aimez pas pourront être désignés comme «ennemis». Le candidat à la primaire républicaine Rick Santorum est pour le moment en tête de liste, suivi de près par Justin Bieber. Mais les personnalités publiques ne sont pas les seules représentées dans l’application. La Westboro Baptist Church, célèbre pour son homophobie, le navigateur Internet Explorer ou encore la chaîne Fox news figurent également parmi les plus détestés.

A l’initiative du projet, Dean Terry, un professeur de l’université du Texas de Dallas, aidé par deux étudiants. L’idée d’une telle application est venue d’un débat sur la nature des réseaux sociaux, explique-t-il : «Ce qui m’a toujours frappé, cette culture de la gentillesse forcée. Nous voulions donner aux gens la possibilité d’exprimer aussi des désaccords. Nous utilisons le mot "ennemi" avec à peu près la même précision avec laquelle Facebook utilise le mot "ami".»

Pour cet enseignant, l’intérêt est également universitaire. «Vous pouvez apprendre beaucoup de choses sur les gens en fonction de ce qui les énerve et de ce qu’ils n’aiment pas», avance Dean Terry. «De plus, si vous et moi n’aimons pas quelque chose, cela crée en réalité un lien entre nous qui n’a pas encore été exploré par les réseaux sociaux.»

L’application a été créée dans le cadre de l’invitation lancée par Facebook intitulée «Hack the Graph», visant à améliorer le réseau, la personnalisation des profils et l’identification des utilisateurs. D’après le site ReadWriteWeb, EnemyGraph rassemble déjà plus de 10.000 utilisateurs. Une goutte d’eau comparée aux 845 millions de comptes Facebook.

Dean Terry n’en est pas à son coup d’essai. Un an auparavant, son équipe avait lancé Undetweetable, qui permettait de récupérer des tweets supprimés précédemment. Rapidement, Twitter avait demandé sa fermeture. Sur son blog, Terry ne cache pas que Facebook pourrait réserver le même sort à EnemyGraph.

Slate

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