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Une étude recommande une combinaison de traitements pour le cancer du sein

Les femmes qui ont un cancer du sein et qui sont à haut risque de récidive - parce que leur tumeur est grosse ou que leur cancer s'est étendu à au moins trois ganglions lymphatiques - devraient subir une radiothérapie en plus de la chimiothérapie, selon une étude réalisée par des chercheurs canadiens. A partir de données récoltées auprès de patientes suivies sur une période de 20 ans, les scientifiques ont constaté que les femmes qui avaient eu une radiothérapie à la fois de la paroi de la cage thoracique et des tissus environnants contenant des ganglions couraient moins de risques de mourir du cancer du sein ou de n'importe quelle autre cause que celles qui avaient simplement eu une chimiothérapie après l'intervention chirurgicale.

Interviewé à Montréal, où il dirige le programme d'oncologie du Centre hospitalier de l'Université McGill, le docteur Joseph Ragaz, principal auteur et concepteur de l'étude, a indiqué que les deux traitements semblaient avoir un effet de synergie dans la lutte contre la maladie, la chimiothérapie favorisant l'effet des rayons-X, et vice-versa. Ces résultats ont été publiés mercredi dans la revue de l'Institut américain du cancer (Journal of the National Cancer Institute).

L'étude est basée sur une analyse des résultats obtenus auprès de 318 femmes préménopausées de la province de Colombie-Britannique dans l'Ouest du Canada, chez lesquelles a été diagnostiqué un cancer du sein entre 1979 et 1986. La moitié des participantes, sélectionnées au hasard, ont eu une chimiothérapie après avoir subi l'ablation chirurgicale de leur sein ; l'autre moitié a suivi une chimiothérapie doublée d'une radiothérapie. Après 15 ans de suivi, il est devenu clair qu'un moins grand nombre de femmes du groupe ayant reçu le traitement combiné étaient mortes du cancer du sein. Et après 20 ans, le taux de survie à toutes les causes de mortalité était lui aussi devenu apparent. En fait, les femmes ayant reçu le traitement combiné bénéficiaient d'une baisse de 32 % de la mortalité due au cancer du sein, et d'une réduction de 27 % de la mortalité attribuable à toutes les autres causes.

AP

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