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Les éoliennes auront un impact très faible sur l'environnement et le climat

Selon une étude menée par des chercheurs français et publiée dans la revue Nature Communications, le développement des parcs et fermes éoliennes en Europe aurait un impact très faible sur le climat et cela devrait rester vrai jusqu'en 2020.

En avril 2012, une étude menée au Texas et publiée dans Nature Climate Change estimait que les grandes installations éoliennes pourraient avoir un effet de réchauffement sur le climat local. Cette étude avait même estimé à 0,72°C par décennie, l'augmentation possible de température particulièrement la nuit, dans les zones situées au-dessus des champs d'éoliennes.

Comme le souligne Robert Vautard, le chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement qui a dirigé ce travail, « De précédentes études avait déjà montré l'impact local des éoliennes sur le climat mais il restait à évaluer l'effet, au niveau continental, du développement massif de l'énergie éolienne ».

Cette étude a travaillé sur une hypothèse de développement de l'éolien de 200 gigawatts (GW) de puissance installée en 2020 dans l'Union européenne, ce qui correspond à un quasi doublement par rapport aux 110 GW installés aujourd'hui mais qui est conforme aux objectifs définis par le "paquet énergie-climat", adopté par l'Union européenne en 2009, prévoyant d'atteindre les 20 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique.

Dans leurs simulations, les scientifiques ont également tenu compte de la répartition géographique des parcs éoliens, de l'évolution de la taille et de la forme des éoliennes ainsi que du fort développement prévu des fermes marines d'éoliennes.

Résultat : les écarts de température provoquée par ce développement massif de l'éolien terrestre et marin ne devraient pas dépasser les 0,3°C. Les scientifiques prévoient un très léger réchauffement dans le nord de l'Europe et un léger refroidissement dans le Sud-Est, des phénomènes qui peuvent s'expliquer par une légère modification du régime des vents allant de l'ouest vers le nord. L'étude prévoit également une petite diminution moyenne des précipitations saisonnières au centre de l'Europe, de l'ordre de 5 % au maximum (soit 0,15 mm par jour). Mais ces écarts de températures et de précipitations devraient rester nettement plus faibles que ceux observés d'un univers à l'autre du simple fait de la variabilité naturelle du climat.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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