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Entre cancer et longévité, il faut choisir

Entre cancer et longévité, il faut choisir si l'on en croit une expérience sur la souris qui montre que posséder trop de protéine agissant contre les tumeurs réduit de 20% l'espérance de vie des rongeurs. Le gène de la protéine p53 est considéré comme l'un des gènes les plus fréquemment altéré dans les cancers humains, rappelle la revue scientifique Nature du 3 janvier. Le gène normal commande la production d'une protéine du même nom, dont l'organisme se sert pour supprimer les tumeurs naissantes. Les chercheurs pensaient donc qu'augmenter le niveau de cette protéine était une bonne idée. L'équipe du Dr Lawrence Donehower de Houston (Baylor College of Medicine) a testé l'idée en créant une souris mutante dotée d'une protéine p53 hyperactive. Mais d'après leurs résultats, l'enjeu sera en fait de trouver un équilibre en prévenir le cancer et succomber prématurément aux effets de l'âge. La p53 est l'une des lignes de défense clé du corps, capable de stopper la division des cellules, de réparer le matériel génétique (ADN) endommagé voire de provoquer la mort des cellules dangereuses. Comme s'y attendaient les chercheurs, les souris mutantes ont développé bien moins de tumeurs que leurs congénères ordinaires. En revanche, les chercheurs ont dû constater qu'elles vivaient moins longtemps. Leur durée de vie était en moyenne de 96 semaines, contre 118 semaines pour une souris normale, soit une réduction quasiment de 20%. C'est la première fois que la p53 est impliquée dans le vieillissement selon Nature. Les chercheurs suspectent que l'excès de la protéine stoppe la division cellulaire qui normalement permet chez l'adulte de régénérer certains tissus comme la peau ou les os, favorisant ainsi un vieillissement prématuré.

Nature : http://www.nature.com/nsu/020101/020101-2.html

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