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Embarquer de minuscules robots dans la lutte contre le cancer

Une nouvelle recherche européenne aura recours aux techniques de nanotechnologie les plus récentes en vue de mettre au point des nanoparticules capables de détecter et de localiser les tumeurs. Une fois la tumeur localisée, ces «nanites» de taille microscopique seront également en mesure de l'attaquer et de la neutraliser. Le projet NANOTHER («Integration of novel nanoparticle based technology for therapeutics and diagnosis of different types of cancer») est financé à hauteur de 8,5 millions d'euros par l'UE au titre du septième programme-cadre (7e PC).

Le cancer, parfois appelé «Big C» en anglais, constitue aujourd'hui l'une des premières causes de décès en Europe. Les données montrent que chaque année, la maladie est diagnostiquée chez près de 3,2 millions de personnes au sein de l'UE. En dépit des progrès récents réalisés dans le domaine de la lutte contre le cancer, le chemin qui reste à parcourir pour les scientifiques est semé d'embûches. L'UE est toutefois déterminée à trouver une solution. Elle envisage de faire appel à la discipline émergente de la nanotechnologie dans la lutte contre le cancer. Et NANOTHER est un projet qui répond à ses exigences.

La nanomédecine, à savoir le recours à la nanotechnologie dans le domaine de la médecine, demande encore à être pleinement exploitée. Les chercheurs nourrissent l'espoir de développer un système qui permettrait d'administrer le traitement destiné à combattre le cancer plus efficacement. À titre d'exemple, les dosages élevés seraient administrés en ciblant les cellules tumorales, permettant ainsi de réduire la posologie des médicaments utilisés.

En outre, un autre avantage consiste à réduire les effets secondaires qui se manifestent lorsque les méthodes actuelles de chimiothérapie et de radiothérapie sont utilisées. D'après les experts en nanomédecine, ces effets indésirables, associés à la mauvaise solubilité des médicaments, constituent parfois les facteurs qui empêchent ou limitent l'utilisation étendue des traitements actuels contre le cancer.

Ce qui fait de NANOTHER un projet unique est qu'il utilisera deux types de nanoparticules synthétiques: les nanoparticules polymériques et les nanoparticules magnétiques. Les nanoparticules polymériques contiennent des molécules qui permettent de reconnaître les cellules tumorales et d'orienter les médicaments vers les régions touchées. Les nanoparticules magnétiques aideront également à identifier les tumeurs et participeront à leur neutralisation en augmentant la température.

Les scientifiques expliquent que les nanoparticules présentent une superficie très élevée par rapport à leur volume, ce qui favorise la diffusion d'énergie de manière efficace, notamment dans des conditions où la température est élevée.

Le projet NANOTHER, d'une durée de 4 ans, comprend 18 partenaires de recherche d'Europe et d'ailleurs; le centre technologique espagnol GAIKER-IK4 est son coordinateur. Le groupe dispose d'une grande expérience dans la recherche et le développement d'instruments destinés à la détection précoce du cancer et d'autres maladies.

Cordis

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