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Le DVD fera de l'ombre à la vidéo à la demande jusqu'en 2005

La vidéo à la demande (VOD) sur internet ne connaîtra une véritable croissance qu'à partir de 2005. Telle est l'analyse du secteur que livre l'institut Forrester Research, après avoir interrogé une quinzaine d'opérateurs de télévision par câble et par satellite, de fournisseurs d'accès ADSL et de distributeurs de technologies de VOD. «Les premiers tests indiquent que la VOD peut aider les opérateurs télécoms fortement endettés et les opérateurs de télévision, car elle permettra (...) d'augmenter le revenu moyen par utilisateur», explique l'analyste Hellen Omwando. «Mais avec un nombre d'utilisateurs cantonné à quelques dizaines de milliers, répartis entre moins d'une douzaine de fournisseurs en Europe, le marché de la VOD stagne.» Selon elle, le secteur pêche sur tous les plans: la demande, les investissements, les coûts opérationnels et les marges de distribution. Mais surtout, la VOD pâtit actuellement du boom des DVD, qui représentent une source de revenus autrement plus élevée pour les studios de cinéma. Les ventes de lecteurs DVD ont augmenté de 155 % en Europe au cours de l'année 2002, et Forrester estime que leur taux de pénétration passera de 19% actuellement à 53 % en 2005. Pour que la VOD puisse rivaliser avec le DVD, il est essentiel que les majors acceptent de fournir les licences pour les "blockbusters", les films les plus populaires. Mais il faudrait que les fournisseurs de VOD soient en mesure de séduire un public suffisamment large, pour garantir une source conséquente de revenus aux ayants droit, analyse Hellen Omvando. D'où la nécessité d'améliorer encore les technologies actuelles, afin de proposer de meilleurs temps de téléchargement et une meilleure qualité d'image. «D'ici 2005, de nouveaux services tels que le choix du langage et des sous-titres, ou la possibilité d'enregistrer les films via des décodeurs perfectionnés apparaîtront, permettant à la VOD de rivaliser avec le DVD», poursuit-elle. «Une technologie moins onéreuse permettra de fournir à la fois les films les plus populaires à des dizaines de milliers d'utilisateurs, mais aussi de se concentrer sur des marchés de niche, tels que la rediffusion de films pour enfants, avec quelques milliers de téléspectateurs», conclut l'analyste.

Zdnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,t118-s2128446,00.html

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