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Duel nippo-européen dans le secteur de l'Internet sans fil

Au moment où France Télécom s'apprête à débourser plus de 300 milliards de FF pour acquérir le britannique Orange et où les différents opérateurs européens se mobilisent pour s'assurer une place de choix sous le soleil de l'Internet sans fil, le WAP (Wireless Application Protocol), standard utilisé par la majorité des sociétés pour le transfert des données pour le Net sans fil, risque de connaître quelques problèmes sérieux dans les mois à venir. Et pour une fois, du moins dans ce secteur, le danger ne vient pas des Etats-Unis mais du Japon où Internet sans fil est déjà une réalité bien ancrée. DoCoMo, filiale du géant des télécommunications NTT, a lancé en février 1999 son service d'accès sans fil au Net. Baptisé i-Mode, ce service est devenu en l'espace de quelques mois un véritable phénomène de société, amenant l'entreprise elle-même à en limiter la promotion dans la crainte de ne pas pouvoir assurer un service de qualité (voir notre chronique du 5 mai). Au pays du Soleil levant, le système i-Mode est d'ailleurs beaucoup plus prisé que le WAP puisque 70 % des 10 millions d'usagers du Net sans fil passent par i-Mode. Tout y irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si chacun des protagonistes restait chez lui, les partisans du WAP sur le Vieux Continent et les défenseurs de i-Mode au Japon. Le succès du i-Mode s'explique par le simple fait que les fournisseurs de contenu peuvent utiliser le HTML langage fondamental pour la création de pages sur la Toile alors que le WAP exige un langage particulier. Et alors ?, me direz-vous. Le simple fait de pouvoir réaliser des pages dans un langage universel devrait vous apporter un élément de réponse et si l'on ajoute les 33 milliards de FF que DoCoMo a choisi d'investir en Europe dans les activités de KPN Mobile, le numéro un néerlandais de la téléphonie mobile, vous comprendrez que l'i-Mode a des chances de faire ses premiers pas en Europe dans les mois à venir d'autant que les débuts du WAP sont laborieux comme le relève une étude publiée par Ovum, société spécialisée dans les télécommunications et le commerce électronique. Face à une technologie rôdée et appréciée par des millions d'usagers, le WAP n'a qu'à bien se tenir. Et les opérateurs européens doivent en prendre conscience.

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