RTFlash

Vivant

Le diagnostic précoce du cancer colorectal en une goutte de sang

Les travaux de recherche de l'équipe du professeur Masaru YOSHIDA de la faculté de médecine de l'Université de Kobe ont récemment permis la mise au point d'une technique de diagnostic précoce du cancer colorectal à partir de l'analyse des composants moléculaires présents dans une goutte de sang.

Un biomarqueur est un paramètre biologique constituant un indicateur des processus normaux ou pathologiques chez un patient. Suscitant un intérêt croissant des établissements hospitaliers pour la détection de certains cancers, les biomarqueurs peuvent également renseigner sur les réactions de l'organisme face à certains traitements. De nombreuses compagnies pharmaceutiques ont également recours à la détection de biomarqueurs dans leur processus de développement de médicaments.

Les scientifiques du professeur YOSHIDA ont concentré leurs efforts sur l'étude du métabolome correspondant à l'ensemble des métabolites (intermédiaires chimiques, hormones, cytokines...) d'un organisme ou contenus dans un échantillon biologique. Dans ce but, des échantillons de sérum sanguin appartenant à un groupe de 60 personnes en bonne santé et de 60 patients atteints de cancer colorectal ont été analysés avec précision grâce à la technique très sensible de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse. Parmi l'ensemble des molécules contenues dans chaque échantillon, quatre acides aminés ont été retrouvés en quantité deux à trois fois plus importantes chez les patients atteints de ce cancer.

Un protocole de dosage spécifique de ces acides aminés a par la suite été mis au point par les chercheurs. L'efficacité de ce dosage permettrait une détection rapide des cancers colorectaux dans 85 % des cas contre 10 % avec les méthodes de diagnostic classiques. En outre, sa grande précision ne nécessiterait qu'une seule goutte de sang. D'après les chercheurs, la durée de l'examen pourrait être optimisée afin d'atteindre les 30 minutes pour un coût ne dépassant pas les 500 yens (5 euros environ). Un grand nombre d'entreprises de biotechnologies ont déjà pris contact avec les scientifiques qui espèrent développer dans les cinq prochaines années les premiers kits de diagnostic. Le professeur YOSHIDA a également fait part de son intention de mettre au point d'autres techniques similaires de détection des cancers de l'estomac et du pancréas.

Bulletins Electroniques

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top