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Diabète de type 2 : une molécule, l’empaglifozine, réduit la mortalité de 30 %

Les résultats de l’essai EMPA-REG, au Congrès annuel européen de diabétologie de Stockholm, ont fait sensation ! Ils ont en effet montré, pour la première fois, un effet bénéfique d’un anti-diabétique sur le système cardiovasculaire. L’empaglifozine réduirait de 30 % la mortalité chez les patients diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire.

Les conséquences cardiovasculaires néfastes du diabète ne sont plus à démontrer. A long terme, les patients diabétiques peuvent en effet souffrir de complications (infarctus, AVC…), et ce, d’autant plus que leur glycémie est mal contrôlée. Pourtant, "intervenir sur le diabète n’avait pas, jusque-là, clairement montré un bénéfice sur les événements cardiovasculaires", explique Samy Hadjadj, diabétologue à Poitiers.

L’étude EMPA-REG, menée sur plus de 7 000 patients atteints de diabète de type 2, était destinée à vérifier la sécurité de l’empaglifozine pour le cœur et les vaisseaux. Cette molécule appartient à la famille des inhibiteurs de SGLT2 (cotransporteur glucose-sodium) ; elle agit en augmentant l’élimination de sucre dans les urines.

Pour cet essai, les scientifiques ont comparé la survenue d’événements cardiovasculaires, le nombre de décès, mais aussi les hospitalisations consécutives à un problème cardiaque ou vasculaire, chez des patients prenant un traitement standard pour le diabète (sulfamide, metformine) avec ou sans empaglifozine.

"Les événements cardiovasculaires ont diminué de 14 % dans le groupe qui recevait cette molécule ; c’est un très bon résultat", commente Samy Hadjadj. Dans les faits, le nombre d’infarctus ou d’AVC n’est pas significativement plus petit, mais ce sont les décès de causes cardiovasculaires qui sont significativement moins nombreux dans le groupe traité.

Mais le véritable enseignement de cette étude est que la molécule – administrée une fois par jour par voie orale – a également permis de réduire de 32 % la mortalité, toutes causes confondues : "Une puissance d’efficacité presque inattendue", pour Bruno Guerci. Reste toutefois à comprendre les mécanismes qui expliquent comment l’empaglifozine parvient à réduire la mortalité…

L’efficacité de l’empaglifozine avait déjà été démontrée précédemment pour réduire la glycémie, administrée seule ou en combinaison avec un traitement standard. La molécule dispose d'une autorisation de mise sur le marché européenne pour le traitement du diabète de type 2, depuis 2014.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

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