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Diabète : un nouveau biomarqueur et une nouvelle cible thérapeutique

Des chercheurs de l’institut Cochin (CNRS/INSERM/Université Paris-Descartes) et du CHU Necker Enfants Malades, APHP ont observé que des altérations des MAIT (cellules T invariantes associées aux muqueuses, ou mucosal-associated invariant T cells) survenaient avant l’apparition du diabète de type 1 (DT1). Ces altérations pourraient constituer un nouveau biomarqueur du DT1 mais aussi une cible thérapeutique, précise Agnès Lehuen, chercheuse au CNRS.

L’équipe d’Agnès Lehuen s'est penchée sur le rôle des MAIT, ces cellules immunitaires intervenant dans l’équilibre du microbiote intestinal. Les chercheurs ont constaté que les MAIT étaient altérées avant même l’apparition du DT1, à la fois dans un modèle murin et chez l'être humain.

« Nous avons observé chez l'homme que les MAIT étaient dix fois moins nombreuses dans le sang en cas de prédiabète que dans celui des sujets non diabétiques », rapporte la chercheuse. « Dans le même temps, nous avons constaté sur un modèle murin que les MAIT étaient plus présentes dans le pancréas et la muqueuse intestinale chez les souris en prédiabète ».

Si cette hypothèse est confirmée chez l'être humain, il serait envisageable d'utiliser les MAIT comme biomarqueur, ce qui permettrait de diagnostiquer le DT1 plus précocement et donc de de préserver la fonction cellulaire béta pancréatique, et d’éviter chez les patients les complications de l’hyperglycémie.

Les chercheurs ont déposé un brevet de diagnostic pour cette méthode qui, avec quatre marqueurs de surface, pourrait être utilisée en routine à l’hôpital chez les enfants à risque.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNRS

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