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Deux fois plus de risque de cancer après un AVC…       

Par rapport à l'ensemble de la population, les patients victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ont presque deux fois plus de risque d'être également atteint d'un cancer, selon une petite étude espagnole, dont les résultats ont été présentés lors du Congrès de la Société Européenne d’oncologie médicale (European Society for Medical Oncology, ESMO) 2017 à Madrid.

Dans la moitié des cas, les cancers ont été diagnostiqués dans les six mois après l'AVC et généralement à un stade avancé. « Ce qui suggère que, lorsqu'est survenu l'AVC, le cancer était déjà présent, mais à un stade asymptomatique », a commenté l'auteur principal de l'étude, le Docteur Jacobo Rogado (Hôpital La Princesa, Madrid, Espagne).

L'étude a porté sur 381 patients pris en charge pour un AVC, entre 2012 et 2014, au centre hospitalier madrilène La Princesa. Etaient exclus ceux qui avaient déjà eu un cancer dans les cinq années précédentes. Après leur sortie d'hôpital, les patients ont été suivis pendant une période de 18 mois.

Au cours du suivi, un cancer a été diagnostiqué chez 7,6 % des patients (n=29). En considérant une incidence dans la population générale évaluée à 4,5 % pour une même période, « l'incidence du cancer chez les patients victimes d'AVC est quasiment multipliée par deux », souligne le Docteur Rogado.

Il s'agissait dans la majorité des cas de tumeurs localisées au niveau du côlon (24 %), des poumons (14 %) ou de la prostate (14 %). Pour près de la moitié des patients (45 %), le diagnostic a été posé moins de six mois après l'AVC et à un stade avancé dans deux-tiers des cas.

La comparaison des données cliniques des patients a permis d'identifier quatre facteurs de risque associés à l'apparition d'un cancer chez ces patients : un âge avancé, un niveau élevé de fibrinogène, un faible taux d'hémoglobine et des antécédents de cancer.

Selon le Docteur Rogado, le niveau plus élevé de fibrinogène observé chez les patients atteints d'un cancer conforte l'hypothèse d'une stimulation de la coagulation par les cellules tumorales. « L'effet pro-thrombotique du cancer pourrait ainsi contribuer à l'apparition d'un AVC », suggère-t-il. « Les victimes d'un AVC devraient bénéficier d'un suivi pendant 18 mois pour surveiller le développement d'un éventuel cancer », estime le chercheur. En particulier ceux présentant les facteurs de risque.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

DDDmag

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