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La destruction de la forêt boréale aggrave le réchauffement climatique

La coupe de la forêt boréale canadienne aggrave le réchauffement climatique en libérant une impressionnante quantité de gaz à effet de serre (GES), selon une étude publiée par Greenpeace. L'étude réalisée par des chercheurs de l'université de Toronto pour le compte de l'organisation écologiste s'attaque à l'industrie forestière et au gouvernement canadien. Ceux-ci soutiennent que l'abattage des arbres n'entraîne pratiquement pas d'émissions de gaz carbonique (CO2), puisque celui-ci reste séquestré dans le bois une fois les arbres coupés.

C'est faux, rétorque l'étude des chercheurs, puisque dans la forêt boréale, 84 % du CO2 est enfoui dans le sol plutôt que dans la biomasse des arbres, comme c'est le cas dans les forêts tropicales ou tempérées. Quoi qu'il en soit, le gouvernement et l'industrie estiment aussi que la plantation d'arbres après les coupes regénère la forêt et favorise le captage du CO2. La forêt boréale canadienne (taïga) contient, selon les chercheurs de l'Université de Toronto, 186 milliards de tonnes de carbone, soit "27 fois les émissions mondiales annuelles de carbone résultant de l'utilisation des énergies fossiles" (pétrole, gaz naturel).

L'étude déplore par ailleurs le peu d'attention accordé à l'importance des forêts nordiques dans la lutte contre les changements climatiques. La forêt boréale canadienne couvre 3,1 millions de km2, ce qui représente six fois le territoire de la France et 30 % du couvert forestier mondial, selon les données du ministère canadien des Resssources naturelles.

LM

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