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Dépendance à l'alcool : réduire sa consommation ou s'abstenir ?

Traditionnellement, l'abstinence est considérée comme la première condition de réussite dans le sevrage alcoolique. Mais après une désintoxication alcoolique, les taux de rechute demeurent élevés et l'idée d'une abstinence totale est inacceptable pour de nombreux patients.

Une étude allemande réalisée sur 604 patients alcoolo-dépendants par le Docteur Karl Mann, de l'Institut central de santé mentale a montré, dans le cadre d'une étude randomisée en double aveugle, que le nalméfène, administré pendant six mois, permettait aux personnes dépendantes à l'alcool de réduire très sensiblement leur consommation.

« Nos travaux pourraient déboucher sur un véritable changement de paradigme dans le traitement des personnes alcooliques. Bien que l'abstinence demeure souhaitable, elle n'est pas toujours possible et la réduction de la consommation d'alcool que permet le Nalméfène constitue une nouvelle option thérapeutique très intéressante » souligne le Docteur Karl Mann.

L'intérêt du Nalméfène réside dans le fait qu'il n'a pas à être pris obligatoirement chaque jour par le patient. Son utilisation peut être modulée et limitée aux périodes où la consommation d'alcool est plus probable.

Le premier médicament développé pour le traitement de la dépendance à l'alcool était la naltrexone, une molécule bloquant la plupart des sous-types de récepteurs aux opioïdes du cerveau.

Le Nalméfène est un modulateur de récepteur opioïde dont l'action est plus fine et qui agit principalement sur les récepteurs opiacés kappa, un type de récepteur particulier dont on sait qu'il joue un rôle important dans la limitation de la consommation d'alcool.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Medical Xpress

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