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Une déficience en sélénium favoriserait l'émergence de virus plus virulents

Le sélénium est un oligo-élément retrouvé dans la glutathion peroxydase, une enzyme qui participe à la lutte contre le stress oxydatif. Des travaux réalisés sur des souris indiquent qu'une déficience en cet oligo-élément faciliterait l'apparition de virus plus virulents chez les animaux infectés par le virus de la grippe. Les chercheurs à l'origine de cette découverte estiment qu'il pourrait en être de même chez l'homme et pourquoi pas pour d'autres oligo-éléments. Ce lien entre déficience en sélénium et virulence virale est rapporté par le Dr Melinda Beck de l'Université de Caroline du Nord dans l'édition du 8 juin du journal FASEB (Federation of American Societies for Experimental Biology). "Nous pensons que nos derniers résultats sont à la fois importants et potentiellement dérangeants parce qu'ils suggèrent que des déficiences nutritionnelles pourraient promouvoir des épidémies d'une manière jusqu'à présent insoupçonnées", a déclaré le Dr Beck, principal auteur de ce travail. Le Dr Beck et ses collaborateurs ont infecté par le virus de la grippe (souche Influenza A Bangkok) deux types de souris : le premier avait un régime alimentaire normal et le deuxième groupe présentait une déficience en sélénium. L'infection était plus sévère et plus longue chez les souris avec la carence en sélénium. "Il est connu depuis longtemps que si l'on est mal nourri, on est plus sensible aux infections, et de n'est pas donc pas surprenant que les souris soient plus malades lorsqu'elles présentent une déficience", commente Melinda Beck. Un résultat plus étonnant provient de l'analyse génétique des virus grippaux recueillis chez les deux types de souris après l'infection. Les chercheurs ont trouvé 29 mutations sur le gène de la protéine de matrice M1, une protéine virale jugée relativement stable. Ces mutations étaient plus fréquentes chez les souris avec une déficience en sélénium. "Ce travail, ajouté à nos travaux sur les coxsackie virus, montre que des déficiences nutritionnelles spécifiques ont un profond impact sur le génome des virus à ARN". Des carences nutritionnelles contribueraient alors à l'apparition de souches virales capables de propager l'épidémie.

Caducée : http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idp=1&idb=2272

Université de Caroline du nord :

http://www.unc.edu/news/newsserv/research/xiong060801.htm

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